Synopsis
Il est dans les marrons. Elle est dans les étoiles. Lui, c'est Loïc, un peintre sans le sou mais non sans talent qui se refuse à toute exposition parce que, à presque trente-cinq ans, il n'est pas encore prêt. Pas près de faire la moindre concession non plus. L'art c'est l'art et il vaut mieux vendre des marrons chauds, quitte à ce que la police vienne leur chauffer les oreilles à lui et son noir de pote Arthur. Elle, c'est Odile, profession astronome. Quand elle ne surveille pas le ciel, elle essaie de convaincre Loïc de venir s'installer chez elle. Mais Loïc se défile. Non pas à cause de la Polonaise, sa femme: leur mariage est blanc, utile, un point c'est tout. Ce qui, aujourd'hui, taraude Loïc, ce sont ces oreillons qu'il a eue à vingt-huit ans. Alors, il avait pris la chose à la rigolade. Beaux-Arts obligent. Seulement Odile parle enfant. Et il n'ose pas lui avouer sa stérilité. Survient Claire qu'il a autrefois plaquée. Une Claire riche et mère d'un petit garçon qui, dirait-on, ressemble à Loïc. Père ou pas père...? Pas Claire en tout cas, qui demande son amour pour le prodiguer, séance tenante à... l'enfant. Pour changer des marrons, pour voir "son" fils Loïc baby-sitter Eric. Parties de plaisir. Et sa mère, et sa soeur - enceinte -, et son frère, impétueux créateur de solderies, et son beauf, banquier en second qui vient de lui décrocher un contrat pour une fresque dans la salle de réunion, de se réjouir. Tous. Mais pas Odile, qui veut rompre. De la brouille naît l'embrouillamini. Claire est partie avec Eric. Faisant feu de tout bois, Loïc et sa suite retrouvent la jeune femme en partance pour les Etats-Unis. En haut des marches, Eric. Derrière Eric... son père. Exit l'illusion. Retour à la réalité. On inaugure l'oeuvre murale bancaire. Odile est là. Et le petit. Quel petit? Le huitième d'Arthur que celui-ci lui a confié... Sur la fresque, minuscules, un kangourou blanc avec, sans sa poche un petit... noir. Comme sur le porte-bébé du vélo de Loïc.
Copyright, 1995 CMC/Les Fiches du Cinéma