Synopsis
Viviane, huit ans, souffre des disputes de plus en plus fréquentes et de plus en plus violentes entre ses parents. La mère, surnommée "la Guêpe", se pique... de peinture et, sûre de son talent, entend aller le faire savoir là où on le lui reconnaîtra, à Paris. Les moments qu'elle passe à la maison sont invivables pour le père et la fille, qu'elle rabroue et humilie sans cesse. C'est la rupture. Un jour que le père est au travail, à son atelier, la mère emmène Viviane (surnommée, elle, "le Guépiot") sous un prétexte fallacieux, et l'abandonne dans un établissement religieux. Confrontée à un ordre strict et à des contraintes à l'opposé de l'univers vivant et chaleureux découvert avec son père, Viviane, de façon aussi pénible que parfois cocasse, se trouve en total porte-à-faux avec ce monde nouveau. Lorsque, de longues semaines plus tard, son père a enfin découvert où elle était, il entre dans une colère folle en apprenant qu'elle va être baptisée et que tout se décide sans son consentement. La loi lui interdisant de garder la fillette tant que le divorce n'est pas prononcé, il la quitte à contre-coeur mais vient la voir souvent, le dimanche. Si, peu à peu, Viviane se soumet aux règles, c'est en toute conscience du jeu d'hypocrisie auquel elle est contrainte, et uniquement pour bénéficier au mieux de ces visites. Mais le temps des bonnes grâces ne dure pas. L'argent que donne le père pour la pension est dilapidé par la mère. Impayée, intraitable, la Mère supérieure met Viviane au pain sec et à l'eau, ce qui ne serait rien sans les brimades et les sévices presque sadiques de Soeur Marie-Josèphe. Et, malgré l'affection de Soeur Léonie, qui lui donne aussi à manger en cachette, Viviane est en état inquiétant d'anémie lorsque son père la revoit. Après une forte dépression nerveuse de la mère, le divorce est prononcé, et Viviane, enfin remise, peut retourner définitivement auprès de son père.
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