Synopsis
La catastrophe nucléaire a eu lieu. Ruines, radiations, à la surface ce n'est que désolation et terreur. Dans la cave suintante d'un musée, quelques survivants tentent de sauvegarder les valeurs auxquelles ils croyaient. Parmi eux, un savant âgé, Prix Nobel, dont le jeune fils a disparu et dont l'épouse agonise. Lui-même, qui est sorti pour tenter de retrouver son enfant, qui a pu voir l'ampleur de l'horreur, sait qu'il est condamné. Et il écrit, chaque jour, pour ce fils à tout jamais perdu. Tous discutent, monologuent plutôt, spéculent comme pour s'assurer qu'ils existent encore sur l'avenir de l'homme. Les refuges n'offrent qu'une incertaine protection, l'abri central, plus sûr, est surchargé. Ce qui reste d'administration sélectionne, sans ménagements, ceux qui pourront s'y rendre. Ce ne sera pas le cas d'un groupe d'enfants en état de choc, gardés par un prêtre contaminés que le professeur découvre alors qu'il était parti à la recherche de médicaments pour sa femme. Au musée, le directeur se suicide, l'épouse malade meurt, et les autres sont appelés à gagner l'abri central. Le vieux savant, lui, décide de rester, d'accueillir les enfants, de tenter de leur réapprendre un peu de vie, un peu d'espoir : « souvenez-vous, le monde n'est pas mort », leur dit-il. C'est Noël. Il a bricolé un sapin. Les enfants, enfin apaisés, l'entourent. Et lorsque le vieil homme meurt, ils sortent, partent tous les huit dans la brume, piétinent, trébuchent, mais continuent leur marche. Vers quel but ?
© Les fiches du cinéma 2001