Synopsis
"Je suis né à Mortefontaine près de Nerval. C'est pourquoi on m'appelle Gérard de Nerval." Telles sont les paroles de Gérard au médecin après être passé à la radio et avant de sortir de la clinique. Avec la recommandation de ne pas prendre de travail pénible à cause de sa santé fragile. Mais en cette année 1980, Gérard est comme beaucoup d'autres: chômeur. Il parcourt la ville en quête d'un travail, d'une rencontre, redécouvrant des lieux et des gens. Au Trocadéro, il est pris à partie par des policiers en civil qui lui demandent ses papiers, le fouillent et l'interrogent sur sa participation à l'affaire, sur le scandale de la société industrielle. Gérard ne sait rien, ne comprend rien et poursuit son chemin. Dans le métro, une jeune fille, caissière dans un supermarché, l'aborde et lui parle. Gérard demeure dans ses rêves. A la station Anvers, il descend et retrouve la foule. Puis il parvient à Beaubourg. Dans une librairie, il entend parler d'une certaine Sylvie. Et puis il reçoit un message: une femme l'attend pour lui dire son avenir. Sinistre maquis difficile à débroussailler. Gérard reprend son chemin en suivant celle qu'il a aperçue depuis le matin. Il franchit une passerelle et se trouve près d'un hangar, face à quatre loubards qui l'accueillent sans aménité. Altercation; coups de couteau; Gérard est blessé. A mort. Juste le temps de se rappeler la manifestation de la République à l'Opéra, celle qui s'est terminée par des actes de vandalisme, par des violences très dures, par des assauts de C.R.S... Et aussi les derniers jours de Gérard de Nerval, sa sortie de la clinique du docteur Blanche, son errance sans logement et sans le sou, sa mort rue de la Vieille Lanterne, le 26 janvier 1855.
Copyright, 1995 CMC/Les Fiches du Cinéma