Synopsis
> Au bord d'une rivière, une vieille femme lave un tapis, un gabbeh orné d'un motif qui évoque sa propre histoire, qu'elle raconte à une jeune fille à ses côtés, nommée Gabbeh comme le tapis, et qui n'est autre qu'elle-même, bien des années auparavant. Gabbeh était alors amoureuse d'un cavalier étranger à sa tribu et qui restait à distance mais l'appelait constamment par le cri du loup, à le rejoindre, ce qui lui était interdit car son père menaçait de la tuer : elle ne pourrait se marier qu'au retour de son oncle Sayahi, instituteur et poète, parti à la ville et qui se faisait attendre. Quand enfin l'oncle revient, le père décide que c'est lui qui doit se marier le premier : mais le vieil homme ne se hâte pas de prendre femme, jusqu'à ce qu'il rencontre l'élue auprès d'une source où chante un canari. Voyant que Gabbeh s'impatiente, son oncle lui conseille de rejoindre le cavalier qui continue de l'appeler en suivant à distance la tribu qui s'est mise en marche vers un autre lieu d'installation provisoire. Elle fuit donc, rejoint le cavalier qui lui a trouvé un cheval mais son père se lance à leur poursuite : on entend deux coups de feu et la tribu en conclut qu'il les a tués tous les deux. En fait, comme le dit le récit de Gabbeh, ce n'était qu'un simulacre de punition pour dissuader les s.urs de la jeune fille de fuir à leur tour. Mais, conclut le récit, « depuis quarante ans on n'entend plus le canari chanter près des sources ».
Copyright Bibliothèque du film, 1996