Synopsis
Il y a dans "Pour l'amour d'une femme" un moment inouï, une scène comme le cinéma américain des grands studios, (ici Touchstone Pictures), n'en offre jamais : une vraie discussion, de près d'un quart d'heure, entre les deux héros. A l'écran ne ferraillent pas des spectres, simples véhicules à sentiments convenus, promis au train-train des scénarios hollywoodiens. Meg Ryan et Andy Garcia composent là des personnages complexes, avec des torts, des faiblesses et des forces, qui se déchirent avec la dose humaine et banale de compassion et d'égoîsme. Alors, en dépit des violons, des enfants aux bons mots trop écrits, du papa pilote de ligne et d'une interprétation un peu proprette de l'actrice dans sa phase pocharde surgit parfois une magnifique minute de mélodrame. Tout l'art du cinéaste mexicain, Luis Mandoki, est là, avec sa capacité à concilier machinerie sophistiquée et sincérité des sentiments. Son produit est un endroit merveilleux pour venir verser quelques larmes.
© Les fiches du cinéma 2001
