Synopsis
> En l'an 2035, les hommes mènent une vie souterraine, car la surface est inhabitable à la suite d'une épidémie. Les savants règnent sur une population réduite de prisonniers et de geôliers. Ils ont trouvé le secret du voyage temporel et espèrent remonter à la cause de l'épidémie pour établir en la supprimant un autre cours de l'histoire. En envoyant dans le passé des "volontaires", ils ont réussi à situer le moment fatidique fin décembre 1996, et repéré une "armée des douze singes" qui semble à l'origine du mal. Le "volontaire" choisi pour la dernière mission est envoyé par erreur en 1990. Il est interné dans un asile et fait la connaissance d'une psychiatre et d'un pensionnaire avant d'être rappelé vers le futur. Après une autre tentative infructueuse qui lui vaut de récolter une balle dans les tranchées de la guerre 14-18, il arrive en 1996, peu de temps avant la catastrophe. La jeune psychiatre rencontrée six ans plus tôt (mais pour lui, c'était la veille) va l'accompagner au cours de sa recherche fiévreuse de "l'armée des douze singes", un groupe d'écologistes supposés responsables de la catastrophe, d'autant plus qu'ils ont à leur tête le fils d'un Prix Nobel, qui se trouve être le compagnon d'asile rencontré six ans plus tôt. La jeune femme, d'abord sceptique, est convaincue lorsqu'elle extrait de la jambe de son étrange compagnon la balle reçue 80 ans plus tôt, comme l'atteste une photo d'époque. Les écologistes ne sont en fait que de doux dingues dont le projet "révolutionnaire" consiste à libérer les animaux du zoo de Philadelphie. Rassurés, les deux complices prennent l'avion pour fuir leurs poursuivants, geôliers du futur et policiers du présent, mais découvrent à l'aéroport que le véritable coupable est un assistant du Prix Nobel, et que c'est lui qu'il faut neutraliser. En le poursuivant, sous les yeux de l'enfant qu'il était en 1996, l'homme est abattu et meurt dans les bras de sa compagne. Alors "il comprit qu'on ne s'évadait pas du Temps, et que cet instant qu'il lui avait été donné de voir enfant et qui n'avait pas cessé de l'obséder, c'était celui de sa propre mort." (Chris Marker, La Jetée)
Copyright Bibliothèque du film, 1996