Synopsis
Des milliers de personnes font la queue dans une rue. Une annonce leur a appris que Mohsen Makhmalbaf cherchait des acteurs pour son nouveau film. Les gens se pressent, se heurtent, certains sont piétinés. On leur passe des formulaires. Dans une pièce vide, le réalisateur entame les auditions. Un faux aveugle est démasqué : honteux, il ouvre ses yeux puis pleure. Des jeunes filles, des hommes sont sommés de rire, de pleurer, ou de mourir comme des cow-boys. Makhmalbaf explique qu'il n'y a qu'un film, celui que ses caméras sont en train de tourner. Une femme se moque du cinéma, elle espère juste aller au Festival de Cannes pour rejoindre son amant exilé en Europe. Makhmalbaf interroge deux amies adolescentes : sont-elles capables de pleurer pour la caméra ? Elles ont dix secondes. Echec. Il les congédie, les humilie : alors les larmes viennent. Il les dresse l'une contre l'autre, ou contre d'autres : celle qui s'estime la meilleure actrice peut rester. On ne peut vouloir être acteur et humain, dit-il, qu'elles s'en débrouillent. Il leur donne un rôle, celui d'interroger d'autres candidats. Elles le font sans pitié. Le cinéaste fait tracer sur un clap le mot "Fin". Plus tard, il se reprend. Qu'on écrive : "Ça continue".
© Les fiches du cinéma 2001
