Herr Zwilling und Frau Zuckermann (1998) Volker Koepp

M. Zwilling et Mme Zuckermann

Pays de productionAllemagne
Sortie en France06 mars 2002
Procédé image35 mm - Couleur
Durée126 mn
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Générique technique

RéalisateurVolker Koepp
ScénaristeVolker Koepp
ScénaristeBarbara Frankenstein
Société de production MDR - Mitteldeutscher Rundfunk (Leipzig)
Société de production WDR - WestDeutscher Rundfunk (Köln)
Société de production SFB - Sender Freies Berlin
Producteur déléguéBarbara Frankenstein
Producteur exécutifFritz Hartthaler
Distributeur d'origine Cinéma Public Films (Levallois-Perret)
Directeur de la photographieThomas Plenert
Ingénieur du sonUwe Haussig
MixeurHartmut Eichgrün
MonteurAngelika Arnold

générique artistique

Mathias Zwilling(dans son propre rôle)
Rosa Roth-Zuckermann(dans son propre rôle)

Bibliographie

Synopsis

Le documentariste Volker Koepp a commencé son travail en 1971 en RDA. Il aime à filmer des villes sur une longue durée. Dans ce film passionnant de 1999, il s'agit plutôt des traces d'une vie disparue. Alors qu'il se rendait à Czernovitz (Cernovcy sur les cartes de l'Ukraine actuelle) pour faire des recherches sur cette ville, lieu de naissance du poète Paul Celan, il rencontra par hasard monsieur Zwilling qui s'offrit à lui faire visiter la ville et lui présenta madame Zuckermann. C'est ainsi que, peu à peu, tous deux devinrent les personnages principaux de son film. Koepp veille à leur donner suffisamment de temps pour surmonter leur réserve initiale. Il ne feint pas une caméra invisible, soucieux de ne pas entraîner le spectateur dans un voyeurisme sentimental : bien que jamais présent dans le champ, Koepp pose distinctement ses questions, contribuant ainsi à donner à son film un aspect d'anthropologie respectueuse. Monsieur Zwilling, âgé de plus de 70 ans au moment du tournage, joue un rôle de chevalier servant auprès de madame Zuckermann, plus de 90 ans, en lui rendant visite chaque jour. Dans leur duo, il fait figure de pessimiste, toujours porteur de mauvaises nouvelles alors qu'elle, optimiste, le rassure. L'échange se fait autour de la lecture du journal paraissant en Israël à destination de la communauté juive de Czernovitz. Les échanges se déroulent en allemand, bien que leur langue maternelle soit le yiddish et qu'ils en usent à l'occasion avec des amis de leurs générations, dans des conversations au sortir de la synagogue, ou dans les émouvantes chansons que fredonne madame Zuckermann. Monsieur Zwilling raconte l'extraordinaire destin de cette ville qui appartint successivement à l'empire austro-hongrois, la Roumanie entre les deux-guerres, l'Union soviétique occupée par les nazis pendant la guerre et maintenant l'Ukraine indépendante. On visite avec madame Zuckermann le cimetière juif dont des tombes ont été profanées récemment, tandis qu'elle évoque sa déportation vers les camps de Transnistrie. Images d'une communauté en voie de disparition : les quelques jeunes qui la composent semblent décidés à une prochaine émigration. Ils fuiront une société dans un tel état de crise économique qu'une dame de 90 ans est obligée de continuer à enseigner (elle donne des cours d'anglais) pour survivre, Monsieur Zwilling continuant lui aussi à enseigner la chimie. Il se résigne à ce qu'il définit comme étant son "destin" : rester à Czernovitz pour y achever "une vie gâchée". Le film de Koepp lui aura permis de témoigner avec force d'un élément d'une culture assassinée.
© LES FICHES DU CINEMA 2002
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Exploitation

Nombre total d'entrées en fin d'exclusivité (Paris)1056
Nombre de salles de sortie (Paris)1
Nombre de semaines d'exclusivité (Paris)3
Nombre d'entrée première semaine (Paris)484
Nombre total d'entrée en fin d'exclusivité (France)1918