Synopsis
Une voix off : un homme parle à la deuxième personne du singulier, c'est le réalisateur qui s'harangue en disant "N'aie pas peur d'être un peu mort, ne retourne pas à l'indifférence, essaie de vivre l'instant". Il débute son voyage qui le conduira d'abord à Utrecht, puis à Naples et à Rome. Son errance dans la nuit est entrecoupée de dialogues sur la peinture du Caravage et de rencontres avec ses amants. Celui qu'il connaît et qu'il retrouve, et celui de passage, croisé dans un cinéma pour une étreinte. Le personnage-réalisateur, Vincent Dieutre et son amant se confrontent, s'enlacent. Après des retrouvailles fortes, ils sortent. Le commentaire parle de cet amant atteint du sida. Lorsque le narrateur arrive en Italie, il se rend au musée et s'installe devant les toiles du Caravage, dans un instant suspendu, il reçoit cette charge sensuelle qui transparaît de ces oeuvres. Mais la vie italienne fourmille tout autour et les téléphones portables sonnent sans discontinuer. Le narrateur est à la confluence de ces deux mondes, celui baroque du Caravage et le sien très contemporain du sida et de la drogue. L'Italie, l'occupation d'opéras délabrés, l'attente désespérée de son dealer fraternel, l'injection de sa dose, les rencontres furtives, la course vers la lumière. A Rome, l'ombre de Pasolini plane dans les rues.|#|#
© LES FICHES DU CINEMA 2001