Nahja no mura (1997) Seiichi Motohashi

Le Village de Nadya

Pays de productionJapon
Sortie en France16 février 2000
Procédé image35 mm - Couleur
Durée118 mn
DistributeurFilms du Paradoxe (Les) (source : ADRC)
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Générique technique

RéalisateurSeiichi Motohashi
Auteur de l'oeuvre originaleSeiichi Motohashi
Producteur exécutifMinoru Kamata
Distributeur d'origine Les Films du Paradoxe
Directeur de la photographieMasafumi Ichinose
Ingénieur du sonNobuyuki Kikuchi
Compositeur de la musique originaleHitoshi Komuro
MonteurMakoto Satô

générique artistique

Shoichi Ozawa(la voix du narrateur)

Bibliographie

Synopsis

Un cinéaste japonais, Seiichi Motohashi, en 1991, participe avec un convoi humanitaire à un voyage en Russie, au lendemain de l'accident de la centrale nucléaire de Tchernobyl. Il part dans le but de soigner les enfants atteints du cancer à la suite de cette tragédie. Dans ses déplacements, il a l'occasion de se rendre en Biélorussie, en particulier dans la campagne autour de la ville de Gomel. Cette région est extrêmement riche et fertile, mais elle est fortement contaminée. Les habitants de cette région sont tous déportés ailleurs. Malgré l'interdiction de vivre dans cette zone, quelques trois cents paysans décident de rester chez eux, sur leur terre. Cinq ans plus tard, Motohashi revient avec son équipe de tournage pour réaliser un film en hommage à ces hommes, ces femmes et ces enfants qui persistent dans leur détermination. Il s'attachera particulièrement à la famille d'une fillette d'une huitaine d'années, Nadya. Celle-ci vit avec ses parents et sa soeur. A l'âge de la scolarité, elle partira à la ville avec sa mère et sa soeur. Elles ne reviendront au village que pour la période des vacances. Le père reste seul. Sur une année, le cinéaste filme, avec beaucoup de lenteur, la vie au quotidien au rythme de la nature. Mais, le contexte fait que cette normalité devient des plus mystérieuses. De même que, dans cette zone à haut risque, un quotidien banal arrive à se maintenir, la beauté de la nature aussi subsiste. Les paysages, saisis dans des plans fixes revenant à chaque saison, sont d'une grande beauté. On peut même reprocher au réalisateur de se complaire parfois dans une démarche purement esthétique. En effet, il dote son documentaire des attributs de la fiction : l'image est excessivement soignée, les angles de prise de vue savamment "calculés". On a donc un peu l'impression que Motohashi s'en tient trop à son rôle initial de photographe, et qu'il délaisse délibérement la dimension humaine, pourtant très riche, du sujet abordé. Mais ce regard en retrait est aussi une façon de respecter les villageois, de ne pas pervertir le sens de leur décision par des jugements ou un décryptage trop systématique. L'aspect dépouillé du film nous incite à une réflexion peut-être finalement plus intéressante que si le cinéaste avait pris parti. Pourquoi ces gens restent-ils sur place ? Où aller ? Pour quelle vie ? Il n'y aura pas d'autre réponse que leur obstination.
© LES FICHES DU CINEMA - 2000
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Exploitation

Nombre total d'entrées en fin d'exclusivité (Paris)495
Nombre de salles de sortie (Paris)1
Nombre de semaines d'exclusivité (Paris)2
Nombre d'entrée première semaine (Paris)407
Nombre total d'entrée en fin d'exclusivité (France)2350

Tournage

Lieux de tournage