Nos traces silencieuses (1998) Sophie Bredier, Myriam Aziza

Pays de productionFrance
Sortie en France29 mars 2000
Procédé image35 mm - Couleur
Durée57 mn
DistributeurEpicentre Films (source : ADRC)
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Générique technique

RéalisateurSophie Bredier
RéalisateurMyriam Aziza
ScénaristeSophie Bredier
ScénaristeMyriam Aziza
Société de production Agat Films & Cie
Producteur déléguéYvon Davis
Distributeur d'origine Epicentre Films (Paris)
Directeur de la photographieCécile Grenier
CadreurJean-Marc Bouzou
Ingénieur du sonSophie Laloy
MixeurJean-Paul Hurier
MonteurNadine Tarbouriech

générique artistique

Sophie Bredier(dans son propre rôle)
Frédérique Blondiaux(dans son propre rôle)
Maurice Mimoun(dans son propre rôle)
Bernadette Bredier(dans son propre rôle)
Jacques Bredier(dans son propre rôle)
Ouy Hong Ta(dans son propre rôle)
Elie Buzyn(dans son propre rôle)
Jacqueline Li(dans son propre rôle)
Jacob Li(dans son propre rôle)

Bibliographie

Synopsis

Sophie Bredier est une jeune Coréenne de 26 ans, confiée par son père à un orphelinat et adoptée à l'âge de quatre ans par un couple français. En collaboration avec son amie Myriam Aziza qui la filme, elle remonte dans son passé asiatique à partir des cicatrices de brûlures qu'elle a sur le mollet, seuls témoins de sa vie d'avant. Après avoir scruté ces marques, elle questionne ses parents dont les souvenirs sont imprécis. Elle interroge un médecin sur la nature et l'ancienneté possibles de ces traces et rencontre d'autres "stigmatisés" dont la peau est le support de la mémoire. Elie, après son retour de déportation, a fait enlever son numéro matricule qu'il conserve soigneusement, comme un parchemin à transmettre à ses descendants. Frédérique, tatouée de salamandres en souvenir de son compagnon mort, est sur le point d'abandonner sa fille définitivement. Ta Ouy, jeune Cambodgien marqué dans sa chair par les camps de travail, a perdu toute trace de sa famille. Jacqueline et Jacob Li, ses amis coréens, apprennent à Sophie les coutumes, le costume, les plats et les odeurs de son pays d'origine. En examinant les documents de son adoption avec ses parents, gênés et oublieux, elle découvre les failles de son histoire. Son enquête, candide et opiniâtre, mêlée à ses bribes de souvenir, lui apporte un début de réponse sur les motifs de son abandon.Sous un titre poétique et mystérieux, Sophie Bredier et Myriam Aziza, ont réalisé un remarquable travail de mémoire, dont l'originalité réside dans la sincérité totale, mise en forme par une narration de type quasiment fictionnelle. Cette enquête d'identité s'apparente presque à une enquête policière. En partant de son corps, Sophie rassemble, minutieusement et sans relâche, les éléments qui lui permettront de comprendre. Avec une douceur et une détermination toutes asiatiques, elle auditionne les témoins, sans concession, tenant toujours en lisière une émotion, d'autant plus vraie qu'elle est contenue. La réalisation, alternant vidéo et 16 mm, privilégie la simplicité du dispositif frontal, laissant toute sa force au face à face et captant ainsi les vibrations des regards et des visages, leurs évitements, leur demi-vérité ou leur franchise. Si, à mi-chemin, les deux réalisatrices, s'éloignent du postulat de départ des traces physiques, elles n'en perdent pas pour autant leur propos. Sophie, devenant "personnage principal", incarne alors la mémoire et l'oubli. Les quelques maladresses, bénignes, de ce premier long métrage très personnel, n'occultent jamais une sorte de tremblement extrêmement poignant qui s'en dégage. Cette qualité rare augure fort bien des projets que les deux cinéastes ont en commun.|#|#
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Exploitation

Nombre total d'entrées en fin d'exclusivité (Paris)3596
Nombre de salles de sortie (Paris)2
Nombre de semaines d'exclusivité (Paris)16
Nombre d'entrée première semaine (Paris)1089
Nombre total d'entrée en fin d'exclusivité (France)6094