Genet à Chatila (1999) Richard Dindo

Pays de productionFrance ; Suisse
Sortie en France19 avril 2000
Procédé image35 mm - Couleur
Durée98 mn
DistributeurCara M (source : ADRC)
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Générique technique

RéalisateurRichard Dindo
ScénaristeRichard Dindo
Société de production Lea Produktion (Zürich)
Société de production Les Films d'Ici (Paris)
ProducteurRobert Boner
Distributeur d'origine Cara M.
Directeur de la photographieNed Burgess
Ingénieur du sonHenri Maïkoff
MonteurRichard Dindo
MonteurRainer M. Trinkler
MonteurGeorg Janett

générique artistique

Mounia Raoui
Leila Shahid
Jean-François Stévenin(le narrateur)

Bibliographie

Synopsis

D'abord une image : le ciel, la mer, le sol de Palestine. Une jeune femme lit une inscription sur un cénotaphe : "Jean Genet, 1910-1986". Un tombeau vide sur une terre étrangère, c'est la seule trace visible du martyre que Genet vécut auprès du peuple palestinien. Le reste, il faut tenter de le reconstruire, avec des images et des mots. A Beyrouth, Mounia rencontre Leila Shadid, qui accompagna l'écrivain dans sa dernière aventure. Elle raconte la visite de Genet au camp de Chatila, quelques jours après le massacre des Palestiniens par les milices chrétiennes. Bouleversé, il écrivit un texte, Quatre heures à Chatila, puis, plus tard, son livre testament, Un captif amoureux, une réflexion profonde sur la possibilité de témoigner. Mounia se rend à Chatila. Elle rencontre les survivants. Le camp est encore en ruines, en larmes, tel que Genet l'a découvert et raconté. Mais les images, pas plus que les mots, ne peuvent rendre compte de l'odeur épaisse de la mort, elles ne peuvent faire mémoire.C'est le prologue du film de Richard Dindo, proprement documentaire, impuissant à re-présenter le passé. Le jour de sa mort, Genet ajouta une dernière phrase à son livre : "Mettre à l'abri toutes les images du langage et se servir d'elles, car elles sont dans le désert, où il faut aller les chercher". Mounia part alors sur ses traces, dans le désert, et le film s'envole vers la fiction, l'introspection, la poésie. Sur les rives du Jourdain, elle lit et relit les mots du poète, et la voix de Jean-François Stévenin lui fait écho, grave et profonde, et ces mots se répètent au plus profond de nous. Comme Genet, elle écoute et réécoute le Requiem de Mozart, et, dans le coucher de soleil, sur le plateau désert, nous entendons la musique comme jamais. Les longs plans fixes alternent avec des mouvements d'une élévation rare. Entre paysage écrit et paysage filmé, entre rêve et réalité, un miracle d'identification s'opère pour le spectateur : nous marchons auprès de Mounia, auprès de Jean Genet, nous vivons ce qu'il dit, nous vivons ce qu'elle voit. Ni documentaire, ni fiction, ce film propose une expérience totalement inédite, un "cinéma-livre" ou un "regard-lecture", selon les mots de l'auteur, que l'on n'est pas prêt d'oublier.|#|#
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Exploitation

Nombre total d'entrées en fin d'exclusivité (Paris)1217
Nombre de salles de sortie (Paris)1
Nombre de semaines d'exclusivité (Paris)8
Nombre d'entrée première semaine (Paris)760
Nombre total d'entrée en fin d'exclusivité (France)3219

Tournage

Lieux de tournage