De Grote vakantie (1999) Johan Van der Keuken

Vacances prolongées

Pays de productionPays-Bas ; Espagne
Sortie en France08 novembre 2000
Procédé image35 mm - Couleur
Durée145 mn
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Générique technique

RéalisateurJohan Van der Keuken
ScénaristeJohan Van der Keuken
Société de production Mate Productions (Madrid)
Société de production UGC YM (Neuilly-sur-Seine)
ProducteurPieter Van Huystee
ProducteurSylvia Baan
Distributeur d'origine Documentaire sur Grand Ecran (Paris)
Directeur de la photographieJohan Van der Keuken
Ingénieur du sonNoshka Van der Lely
MonteurMenno Boerema

générique artistique

Bibliographie

Périodiques

Synopsis

Le documentaire commence par une information courte, lapidaire : "le 15 octobre 1998, ... [le] Professeur Battermann, chef du service de radiothérapie à l'Hôpital Universitaire d'Utrecht... m'apprend que... mon cancer de la prostate est en train de se généraliser. Les années qu'il me reste à vivre sont comptées." Ainsi, Johan van der Keuken, le documentariste célébré de L'OEil au dessus du puits, Cuivres débridés ou Amsterdam, Global Village, va-t-il partir avec sa compagne, faire de beaux voyages... mais à la manière d'un cinéaste : avec caméra et magnéto ! Et dès lors, le film entier devient une quête comme une course contre le temps et la mort. Une manière de se forger les derniers souvenirs. La quête de l'homme qui essaie de donner un sens à la douleur, qui veut dépasser le sentiment d'injustice et d'incompréhension qui saisit toutes les victimes de la maladie. Il y a un peu de l'histoire de Job dans cette recherche à laquelle nous convie l'auteur dans cette chronique biographique des derniers pas vers la mort. Au Bouthan, le temps est comme suspendu, porté par la lumière irréelle de ce monastère où résonne le chant des moines. La Grande âme que rencontre van der Keuken l'aide à méditer sur le sens de la souffrance et l'enjoint à la comprendre et à la faire disparaître pour parvenir à la paix. "Ô aube dorée, aube argentée, comment imaginer le jour où mes yeux ne te verront plus ?" Au Mali, près de Mopti, le fleuve humain l'attire, grouillement de la vie au coeur de l'immense espace. Comme au Burkina Faso, dans ce village où sévit encore la famine, la surpopulation oblige la centaine d'enfants à manger les maigres fruits d'une terre aride. Défilent alors les 105 portraits de tous les enfants au regard terrible des ventres creux. Au Népal, il va rencontrer une femme chaman tibétaine : Lhamo Dolkar, qui officie en guérisseuse au cours de transes vaines. A New York, enfin, un nouveau médicament, concentré de plantes fabriqué à partir de techniques de pointe, semble être un sursis. S'achèvent ces vacances prolongées en Hollande, retour au pays, avec ces images du fleuve, celui où se croisent transbordeurs, pétroliers, péniches et porte-conteneurs. Le fleuve de la vie, le sang est malade. Après le fleuve humain en Afrique, comme une quête de l'essentiel, dès que l'espoir renaît, revient le fleuve industrieux. Lorsque l'on plonge dans une introspection volontairement abyssale, l'impudeur est corollairement inéluctable. En s'interrogeant sur le sens de sa vie, Johan van der Keuken aurait pu davantage renvoyer le spectateur à ses propres interrogations. Mais son combat est une telle course désespérée pour éviter l'issue fatale qu'elle ne peut qu'émouvoir malgré ses imperfections. Vacances prolongées est le dernier film de J. van der Keuken, décédé le 7 janvier 2001.
© LES FICHES DU CINEMA - 2000
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Exploitation

Nombre total d'entrées en fin d'exclusivité (Paris)3453
Nombre de salles de sortie (Paris)1
Nombre de semaines d'exclusivité (Paris)7
Nombre d'entrée première semaine (Paris)1516