Micheline (1999) Luc Leclerc du Sablon

Pays de productionFrance
Sortie en France23 août 2000
Procédé image35 mm - Couleur
Durée102 mn
DistributeurCara M (source : ADRC)
>> Rechercher "Micheline" dans le catalogue Ciné-Ressources
imprimer

Générique technique

RéalisateurLuc Leclerc du Sablon
ScénaristeLuc Leclerc du Sablon
Société de production Quo Vadis Cinéma
Société de production Rhône-Alpes Cinéma (Villeurbanne)
Société de production Périfilms
Société de production Archipel Productions
Société de production CRRAV - Centre Régional de Ressources Audiovisuelles (Tourcoing)
Société de production F.E.S. Films
Producteur déléguéJérôme Vidal
Distributeur d'origine Cara M.
Directeur de la photographieKatell Djian
Ingénieur du sonOlivier Schwob
Ingénieur du sonEric Thomas
MixeurDominique Vieillard
Compositeur de la musique originaleMarc Perrone
MonteurCatherine Gouze

générique artistique

Luc Leclerc du Sablon
Marc Perrone

Bibliographie

Synopsis

Partir en voyage, prendre un train puis un autre, au hasard des correspondances, sans autre motivation que celle d'être en voyage, en "vacance", la tête dans le paysage. Voir là-bas si on y est, à Montluçon, Aurillac, à Puyoo - tac tac, tac tac - les noms se suivent et ne se ressemblent pas, seules les gares se ressemblent - tac tac - et puis rencontrer des gens, des gens comme vous et moi, des gens en voyage - tac tac et bla-bla... Donc Luc Leclerc du Sablon est monté dans le train, et ne veut plus en descendre ; il ne filme pas, non, il se fait filmer, et traîne son grand corps maladroit de wagon en wagon ; il parle pour ne rien dire, attend après l'écho... rien, alors il siffle ou se met à chanter. Puis il s'assied à côté de vous, mi-dragueur mi-hurluberlu, et essaye de vous faire parler sur les choses de l'amour. Il ne tient pas à vous, dans cette situation-là, d'être franchement intéressant. Peu importe, Luc Leclerc du Sablon se présente comme "le vide par lequel ce qui l'entoure peut exister, comme le creux fait exister le bol." Le vide de l'inspiration alors, le degré zéro de la création, celui qui n'a pas peur de l'ennui, plonge dedans de façon quasi expérimentale, et le provoque. Demander qui a eu l'idée d'investir des sous dans cette non-aventure serait se contracter dans une position de principe. Or nous avons en mémoire diverses variations égocentriques autour du vide, diverses mises en abyme vertigineuses, débridées, inventives et lumineuses, d'où surgissaient parfois quelques instants de pure création (certaines oeuvres de Jean-Luc Godard ou Alain Cavalier, par exemple). Même dans le cinéma iconoclaste de Jan Bucquoy surgissent parfois de vraies trouvailles... La vieille chanson italienne reprise en choeur par tout le wagon, ou la musique proustienne du percolateur de Puyoo (fin du voyage), nous mettent un court moment sur la voie. Mais force est de constater que Micheline ne nous réserve aucune véritable surprise, s'épuise presque immédiatement et s'étire sur plus d'une heure quarante. Et pourtant, le train n'est-il pas ce lieu d'introspection où chacun laisse son imagination courir le long du paysage ? Pour aller à la rencontre de ces voix intérieures, il aurait peut-être fallu s'effacer un peu plus. Un bien trop long voyage donc, pour parcourir une si courte distance vers l'autre.
© LES FICHES DU CINEMA - 2000
Logo

Exploitation

Nombre total d'entrées en fin d'exclusivité (Paris)1049
Nombre de salles de sortie (Paris)3
Nombre de semaines d'exclusivité (Paris)3
Nombre d'entrée première semaine (Paris)765
Nombre total d'entrée en fin d'exclusivité (France)3221