In het huis van mijn vader (1998) Fatima Jebli Ouazzani

Dans la maison de mon père

Pays de productionPays-Bas ; Maroc
Sortie en France20 septembre 2000
Procédé image35 mm - Couleur
Durée68 mn
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Générique technique

RéalisateurFatima Jebli Ouazzani
ScénaristeFatima Jebli Ouazzani
Société de production MM Produkties (Amsterdam)
Société de production NPS - Nederlandse Programma Stichting
ProducteurMarty De Jong
Distributeur d'origine POM Films (Montreuil) -
Directeur de la photographieMaarten Kramer
Ingénieur du sonBen Zulstra
Ingénieur du sonPiotr Van Dijk
Ingénieur du sonMarco Vermaas
MonteurJan Hendriks

générique artistique

Bibliographie

Synopsis

C'est un parcours intime et douloureux qu'accomplit ici Fatima Jebli Ouazzani. Née au Maroc, émigrée aux Pays-Bas en 1970 avec ses parents, elle a vu ceux-ci se séparer. Sa mère, divorcée, fut renvoyée au Maroc par son père qui épousa ensuite une jeune fille de 17 ans. C'est alors que Fatima quitta la maison de son père qu'elle n'a plus revu depuis dix-huit ans. Âgée de 36 ans au moment du tournage, célibataire mais plus vierge, ce qui l'assimile à "un vieux couscous" selon un dicton marocain, Fatima tente, à travers ces entretiens et ces images, de renouer avec ce père dont l'éloignement l'obsède. Interrogeant, sans relâche mais avec infiniment de tendresse, sa grand-mère mariée de force à un homme violent qu'elle déteste mais continue de servir dans la haine, la cinéaste nous raconte aussi sa mère, également mariée, puis divorcée, contre sa volonté, morte prématurément après son retour au pays. Parallèlement, Fatima suit Naïma, une jeune Marocaine de Hollande qui a choisi de se marier traditionnellement au Maroc. Pour Fatima se repose la douloureuse question du prix de sa propre liberté qui lui a coûté l'amour de son père. Au passage, elle fait voler en éclats le mythe d'une virginité plus précieuse que l'or, signe sans doute d'une peur inavouable par laquelle les hommes justifient la violence faite aux femmes. Avec précision mais pudeur un médecin et une sociologue évoquent cette frêle membrane, l'hymen, symbole de l'asservissement des femmes, ou de leur révolte. A l'issue de sa quête, Fatima trouve la force de téléphoner à son père qui accepte de la revoir.Récompensé par de nombreux prix dans les festivals où il a été présenté, ce premier long métrage est réalisé avec une sensibilité, une sincérité et un sens esthétique qui devrait lui ouvrir bien des salles. Mêlant enquête familiale et sociologique, laissant parler sa souffrance sans s'y perdre, faisant oeuvre didactique sans pesanteur, Fatima Ouazzani, bien que viscéralement impliquée dans son projet, a su s'effacer derrière ses témoins, les écouter et les filmer avec un respect évident. Tout en effectuant un réel travail de documentariste, très personnel mais rigoureux, la cinéaste n'a pas renoncé à introduire de la beauté dans ses plans (le clair-obscur du récit de sa grand-mère), de la poésie (le mariage de Naïma), et même un bref leitmotiv fictionnel, reflet de son sentiment d'abandon, où une fillette court sans cesse vers une immense porte sans cesse close. Un beau film, grave et poignant.
© LES FICHES DU CINEMA - 2000
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Exploitation

Nombre total d'entrées en fin d'exclusivité (Paris)2200
Nombre de salles de sortie (Paris)1
Nombre de semaines d'exclusivité (Paris)10
Nombre d'entrée première semaine (Paris)834
Nombre total d'entrée en fin d'exclusivité (France)6200