De la lumière quand même (1999) Manuel Poirier

Pays de productionFrance
Sortie en France06 décembre 2000
Procédé image35 mm - Couleur
Durée89 mn
DistributeurDiaphana (source : ADRC)
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Générique technique

RéalisateurManuel Poirier
Assistant réalisateurChristian Portron
ProducteurGilles de Maistre
Directeur de productionClaude Szlagman
Distributeur d'origine Diaphana (Paris)
Directeur de la photographieNara Keo Kosal
Ingénieur du sonJean-Paul Bernard
MixeurChristian Fontaine
MonteurCatherine Quesemand

générique artistique

Bibliographie

Synopsis

Manuel Poirier est allé à la rencontre de quatre enfants séparés de leurs parents. Trois sont placés en foyer (Mickaël en Normandie, Sébastien vers Lille et Medhi dans le Yvelines), et le dernier, Ali, est en famille d'accueil à Tarascon. La mère de Medhi est morte, les pères d'Ali et de Mickaël sont en prison, celui de Sébastien est alcoolique. Tous les quatre parlent de leur vie quotidienne, de leurs rêves et de leurs cauchemars. Peut-on aller plus avant dans le résumé ? Difficilement. Car on ne peut plus longtemps détacher le fond de la forme et ne pas évoquer la triste surprise du film : sa rigidité et sa froideur. En effet, il se déroule suivant un plan qui semble avoir été établi une fois pour toutes et être resté, au tournage, rigoureusement imperméable à toute intervention du hasard et à toute improvisation. 1. Les enfants se présentent à tour de rôle. 2. Ils sont soumis à une batterie de questions standards. 3. Après six mois de break, une nouvelle série de questions leur est proposée. 4. Chaque enfant présente un ami, qui sera à son tour interviewé. On croirait avoir affaire à un vieux dispositif d'analyse sociologique. Et on se croirait revenu au temps du vieux cinéma-vérité. Poirier soumet aux enfants un questionnaire, mais n'entre pratiquement jamais en conversation avec eux. Il semble même prendre un soin méticuleux à ne pas "affectiver" le débat. Et ce parti pris d'objectivité scientifique, quoiqu'il paraisse aberrant de la part d'un cinéaste chaleureux et sensible comme Poirier, est encore confirmé par un montage inexistant. Chaque question est inévitablement suivie par les quatre réponses, quel que soit leur intérêt. Aucun tri n'est fait, aucune construction ne s'échafaude, aucun point de vue n'est lisible. Et si les images parlent d'elles-mêmes, elles parlent bas. Même les plans de vie quotidienne "pris sur le vif" (le foot, le repas) restent vains et incapables de faire entrer un peu de vie dans tout cela. Alors on en a un peu honte, mais on s'ennuie fermement. Certes, il est intéressant de voir la façon dont les interviewés s'efforcent de ne pas se considérer comme des enfants "à problèmes" et de rester rivés à la normalité. Mais cette lecture des choses ne se développe qu'en creux, et au fil de non-dits qui composent à la longue un silence pesant. A part ça, au terme de ce laborieux exposé, qu'aurons-nous appris ? Que des enfants séparés de leurs parents par la mort, l'alcool ou la prison sont parfois psychologiquement fragiles et font des cauchemars ? On ne peut pas vraiment parler de scoop. Par contre, on peut parler de bon sujet de film. Manuel Poirier, ce réalisateur qui faisait de si bons films dans les années 90, aurait sans doute fait quelque chose de très beau là-dessus.
© LES FICHES DU CINEMA - 2000
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Exploitation

Nombre total d'entrées en fin d'exclusivité (Paris)298
Nombre de salles de sortie (Paris)1
Nombre de semaines d'exclusivité (Paris)2
Nombre d'entrée première semaine (Paris)262
Nombre total d'entrée en fin d'exclusivité (France)298