La Traversée (2000) Sébastien Lifshitz

Pays de productionFrance
Sortie en France13 juin 2001
Procédé image35 mm - Couleur
Durée80 mn
DistributeurAd Vitam (source : ADRC)
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Générique technique

RéalisateurSébastien Lifshitz
Assistant réalisateurPhilippe Thiollier
ScénaristeStéphane Bouquet
ScénaristeSébastien Lifshitz
Société de production Lancelot Films
Producteur déléguéChristian Tison
Producteur exécutifAnne Feinsilber
Directeur de productionCécile Amillat
Distributeur d'origine Ad Vitam Distribution (Paris)
Directeur de la photographiePascal Poucet
Ingénieur du sonYolande Decarsin
MixeurDominique Hennequin
MonteurStéphanie Mahet

générique artistique

Stéphane Bouquet(dans son propre rôle)

Bibliographie

Périodiques

Synopsis

Le film commence par une voix off. Un jeune homme, trente-quatre ans, raconte sa vie. Il s'essaie au style verbeux avec maladresse et un poil de prétention, mais on pardonnera volontiers à l'auteur débutant ses effets de manche. Et puis il a une histoire qui nous intéresse : à l'époque où la France pactisait avec l'Otan, quelques bases américaines avaient élu domicile sur le territoire national. De beaux jeunes GI étaient ainsi affectés dans nos campagnes. D'aucuns séduisirent nos compatriotes. Ainsi de la mère de Stéphane qui se trouva enceinte quand le cow-boy émigra vers les plaines de l'oncle Sam. L'enfant naquit et ne connut jamais son père... qui ignorait jusqu'à son existence. Mais la vie est ainsi faite, qu'élevé par une mère célibataire, installé dans la capitale, le jeune homme rencontra un jeune cinéaste militant de la cause homosexuelle auquel il raconta son désir de retrouver son père de naissance. Le cinéaste lui proposa d'en faire un film. Si Presque rien était un tantinet complaisant, on appréciera la rigueur du traitement de cette Traversée et l'extrême justesse de la rencontre à laquelle on n'assistera pas mais dont Stéphane, malgré sa réserve et son légitime agacement, nous fera une description émouvante. Car il y a bien sûr une vraie réflexion à mener sur le sens de la paternité, sa mission, son importance et la valeur de cette rencontre trente-quatre ans trop tard. Alors, tant pis si la quête est hasardeuse et si les digressions de l'ouverture noient quelque peu le propos. Bon, la visite touristique vaut le coup d'oeil : New York est toujours fascinante, le mur des soldats tués au Viêtnam à Washington est étonnant. Mais surtout, c'est tellement improbable. On n'y croit guère. Une adresse caduque, un nom... mais le talent du réalisateur à choisir ses images, sa pudeur, loin de tout voyeurisme, à la quête du sens de cette traversée, traquant les émotions, les colères, les angoisses. Un homme qui se livre, un homme qui filme et restitue. On notera deux scènes particulièrement émouvantes : l'annonce faite à la mère (Stéphane téléphone à sa maman pour lui annoncer qu'il a rencontré le "père"). On n'entend que la voix de cette femme, puis le silence et ces larmes du bout du monde. L'autre scène : les adieux sur un parking. On ne connaîtra jamais le père que par cette silhouette, cheveux blancs et ventre rond au moment des adieux. Un beau documentaire que cette traversée, cette révélation essentielle au coeur d'un homme à la recherche de ces racines nécessaires qui le fondent, et pour nous, le portrait attachant d'une rencontre que rien ni personne ne pouvait prévoir.
© LES FICHES DU CINEMA 2001
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Exploitation

Nombre total d'entrées en fin d'exclusivité (Paris)6756
Nombre de salles de sortie (Paris)3
Nombre de semaines d'exclusivité (Paris)8
Nombre d'entrée première semaine (Paris)2892
Nombre total d'entrée en fin d'exclusivité (France)15270

Tournage

Lieux de tournage