Sobibor, 14 octobre 1943, 16 heures (2000) Claude Lanzmann

Pays de productionFrance
Sortie en France17 octobre 2001
Procédé image35 mm - Couleur
Durée95 mn
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Générique technique

RéalisateurClaude Lanzmann
Société de production Why Not Productions (Paris)
Société de production Les Films Aleph
Société de production France 2 Cinéma
Distributeur d'origine Mars Films (Paris)
Directeur de la photographieDominique Chapuis
Directeur de la photographieCaroline Champetier
Ingénieur du sonBernard Aubouy
MonteurChantal Hymans
MonteurSabine Mamou

générique artistique

Yehuda Lerner(dans son propre rôle)

Bibliographie

Ouvrages

Périodiques

Synopsis

En 1979, Claude Lanzmann recueillait, pour son futur chef-d'oeuvre Shoah, le témoignage d'un des acteurs de la seule révolte victorieuse à l'intérieur même d'un camp d'extermination nazi. A Jérusalem, Yehuda Lerner lui contait dans les moindres détails comment s'était fomenté la rébellion dans le camp de Sobibor, le 14 octobre 1943. Plus encore, il lui confiait son cheminement intérieur, celui de ses compagnons. Ses états d'âme aussi face au fait d'avoir tué un homme. Témoignage trop riche pour être simplement intégré dans Shoah. C. Lanzmann a souhaité construire un nouveau film autour de ces près de 80 minutes d'entretien. Accompagné de la chef opératrice C. Champetier et d'une équipe très réduite, il est parti sur les lieux mêmes du drame, figés depuis la disparition du camp, et qui témoignent encore des abominations commises par le régime Hitlérien. Yehuda Lerner explique longuement le fonctionnement du camp, divisé en deux : un camp de travail et un camp d'extermination où tous les "travailleurs" finissaient forcément à long terme. Il se souvient comment un officier juif soviétique, Alexandre Petchersky, roué au maniement des armes, a conçu ce projet de révolte. Il se souvient du rôle clé qu'il avait à y jouer, de ses doutes, de ses peurs. Il précise à la minute près les différentes actions menées un peu partout dans le camp. La réussite, la fuite. La liberté.Au travers de ce document impressionnant qui, de fait, fait référence, Lanzmann archive à jamais toute la vérité, toute la profondeur d'un "point de détail" de l'histoire de l'humanité. Comme à son habitude (et seize ans après Shoah), il rappelle dans Sobibor... un drame humain bouleversant, par la voix même d'une victime, d'un acteur. Pas de fiction, de spectacle, de sensiblerie, mais une succession de faits, de chiffres, de certitudes. Lanzmann offre au courage désespéré des détenus de Sobibor l'espace qu'il mérite. Le cinéaste souhaite ainsi rétablir quelques vérités parfois oubliées. Par exemple, les détenus de camps de concentration avaient parfaitement conscience de ce qui les attendait (il ne saurait donc être question de "mort douce"). Il veut aussi récuser certaines thèses selon lesquelles les victimes auraient été résignées devant la mort. La rébellion à Sobibor prouverait plutôt que s'ils ne purent réagir que très peu, c'est que, trompés, trahis, et sans défense, ils étaient nullement préparés à l'exercice de la violence. On peut toutefois regretter que Lanzmann se replie parfois derrière une forme un peu trop austère : il ouvre et ferme son film par deux (interminables) textes défilant sur sa propre voix (en off) didactique à l'excès. Mais ses partis pris radicaux sont totalement voués à rendre un magnifique hommage au récit (tourné en plans fixes, quasi immobiles) de Y. Lerner.
© LES FICHES DU CINEMA 2001
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Exploitation

Nombre total d'entrées en fin d'exclusivité (Paris)15994
Nombre de salles de sortie (Paris)2
Nombre de semaines d'exclusivité (Paris)9
Nombre d'entrée première semaine (Paris)4795
Nombre total d'entrée en fin d'exclusivité (France)30937

Tournage

Lieux de tournage