Etats de service (2000) Jean-Paul Andrieu

Pays de productionFrance
Sortie en France07 novembre 2001
Procédé image35 mm - Couleur
Durée160 mn
DistributeurRezo Films (source : ADRC)
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Générique technique

RéalisateurJean-Paul Andrieu
Société de production Périfilms
Société de production Rezo Films (Paris)
Producteur associéJean-Michel Rey
Producteur associéPhilippe Liégeois
Producteur déléguéJean-Patrick Lebel
Distributeur d'origine Rezo Films (Paris)
Directeur de la photographieJean-Paul Andrieu
Directeur de la photographiePascale Granel
Ingénieur du sonRenaud Michel
Ingénieur du sonMichel Brethez
MixeurDominique Vieillard
MonteurChristiane Lack
MonteurMarielle Issartel

générique artistique

Bibliographie

Périodiques

Synopsis

Entre 1998 et 2000, Jean-Paul Andrieu a posé sa caméra dans le service de cancérologie de l'hôpital Laënnec, filmant tour à tour les malades (ou un membre de leur famille) et le personnel médical. Sans forcer sur l'aspect dramaturgique, il ne renonce pas pour autant aux scènes d'exposition. Le film est ainsi organisé en deux parties. Dans la première, on fait connaissance avec les personnages, avec le lieu, avec la maladie aussi. Dans la seconde, la maladie prend corps et la mort devient omniprésente. D'un sujet bien documenté et très intéressant, Etats de service glisse alors imperceptiblement vers une interrogation passionnante sur les nombreuses façons d'appréhender la mort et donc d'appréhender la vie. Mais reprenons : le film s'ouvre sur une consultation. Un homme vient voir le Dr Tourani qui lui apprend qu'il n'a plus besoin de revenir puisque son état s'est considérablement amélioré. Refusant de parler de guérison, il lui impose comme seule obligation de lui envoyer une carte postale annuelle. Commence alors une autre valse de consultations. Tous les patients ont une maladie cancéreuse, certains ont toutes les chances de s'en sortir, d'autres devront se battre contre une tumeur qui a déjà fait de nombreux ravages dans leur corps. C'est le cas de B. Jeudy, qui va devenir malgré lui un des personnages récurrents du film bientôt rythmé par son évolution physique et psychologique. Pas facile de parler de suspense à son sujet tant la spectacularisation d'un cas réel est éminemment délicate. Pourtant la construction du film n'est pas innocente. Andrieu fait du cinéma et il le sait. On ne peut alors lui être que reconnaissant d'aller jusqu'au bout de son mode de fonctionnement qui n'est pas un simple enregistrement du réel. Il s'impose une limite : ne rien révéler de la résolution des cas qu'il nous présente, façon de dire que s'il les utilise comme moyen dramaturgique, c'est leur qualité de révélateur qui l'intéresse et non pas leur aspect anecdotique. Andrieu s'attarde aussi longuement sur le personnel (notamment avec les staffs qui donnent lieu à quelques joutes oratoires assez amusantes) et parfois sur leur détresse comme lors de la mort d'un jeune patient qui fragilise tout le service et particulièrement les infirmières. Il livre un film assez traumatisant mais presque toujours passionnant qui a plus valeur d'interrogation que de témoignage.
© LES FICHES DU CINEMA 2001
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