Serbie, année zéro (2000) Goran Markovic

Pays de productionFrance ; Yougoslavie
Sortie en France21 novembre 2001
Procédé image35 mm - Couleur
Durée80 mn
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Générique technique

RéalisateurGoran Markovic
Assistant réalisateurMichko Netchak
ScénaristeGoran Markovic
Société de production Les Films du Lendemain
Coproduction Dari Films
Coproduction Arte France Cinéma
Coproduction TV B92 (Belgrade)
ProducteurDimitri De Clercq
ProducteurZoran Tasic
Producteur associéVeran Matic
Producteur associéSasa Mirkovic
Producteur associéKsenija Stefanovic
Directeur de productionSasa Gerasimovski
Distributeur d'origine Boomerang Productions (Paris)
Directeur de la photographieMichko Netchak
Directeur de la photographieGilles Porte
Ingénieur du sonJean-Pierre Fénie
Ingénieur du sonNenad Vukadinovic
Compositeur de la musique originaleZoran Simjanovic
CostumierJovana Bozovic
MonteurSnezana Ivanovic
MonteurMichko Netchak

générique artistique

Goran Markovic(dans son propre rôle)
Rade Markovic(dans son propre rôle)
Dragana Martinovic(dans son propre rôle)
Sophie Duez(dans son propre rôle)
Bernard-Henri Levy(dans son propre rôle)

Bibliographie

Périodiques

Synopsis

5 Octobre 2000 : devant le Parlement, l'écrivain et réalisateur G. Markovic célèbre, avec des milliers d'autres Belgradois, la chute du dictateur Slobodan Milosevic. 31 décembre 2000, les Belgradois fêtent le nouvel an et la fin de 55 ans de communisme. Anti-Milosevic de la première heure, Goran revient sur ces dix années terribles, qui de 1991, date où Milosevic lança son armée sur la Slovénie déclenchant une guerre aux exactions multiples, à l'an 2000, détruisirent l'identité de son pays. A travers ses expériences, son passé et les entretiens avec ses proches, Goran tente de comprendre comment et pourquoi ses concitoyens ont massivement élu Milosevic, quel a été le rôle des intellectuels, dont certains, paraissant se trahir, basculèrent dans ce nouveau fascisme. Goran interroge son père, célèbre comédien de théâtre et récolte de belles réflexions sur le métier d'acteur. Il dialogue avec sa fille Dragana, exempte de la culpabilité collective qui pèse sur la génération de son père. Il visite sa mère, navrée de le voir se crisper sur les émissions exaltant un fallacieux rêve pan- serbe. Il souhaiterait traîner en justice le directeur de la télévision qu'il accuse d'avoir attisé la haine ethnique et l'hystérie. Il converse avec B-H. L., devenu son ami, sur la folle logique de ce conflit. Il suit son cousin Kica, qui, pour agir, installe un point d'eau dans un bidonville. Lui Goran s'est simplement juré de ne pas perdre son âme. Dés 1985, sa première pièce fut censurée par Mirjana, la grotesque épouse de Milosevic ! Mêlant des extraits de ses oeuvres précédentes, à des reconstitutions, des rencontres, des entretiens, des reportages, Goran construit un film hybride, entre auto-biographie amère, chronique des années de honte et ironique constat, dans une entreprise angoissante de faire le deuil d'une possible responsabilité. C'est sans doute ici la limite de ce passionnant témoignage qui prend le parti d'un égocentrisme radical (obsédé par son poids, il se pèse régulièrement, espérant ne pas passer la barre des 100 kg !). Goran laisse à d'autres le soin de plus vastes analyses. Il s'est contenté (euphémisme au vu du travail effectué sur lui-même) de mettre à plat ses interrogations, comme une première pierre du particulier vers le général.Présenté par B-H. L., sélectionné pour la Mostra de Venise 2001, ce film est un retour personnel et introspectif sur dix années de pouvoir du couple Milosevic qui conduisirent la Serbie au fond du gouffre au nom d'une mensongère et pathologique idée de Grande Serbie. A 55 ans, Markovic est de ces trop rares intellectuels à avoir stigmatisé dès l'origine les perversions d'un nationalisme exacerbé qui précipita, après l'éclatement de la Yougoslavie post-Titiste, les Balkans dans l'horreur.
© LES FICHES DU CINEMA 2001
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Tournage

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