Werckmeister harmoniak (2000) Béla Tarr, Ágnes Hranitzky

Les Harmonies Werckmeister

Pays de productionHongrie ; Allemagne ; France ; Italie
Sortie en France19 février 2003
Procédé image35 mm - NB
Durée145 mn
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Générique technique

RéalisateurBéla Tarr
RéalisateurÁgnes Hranitzky
ScénaristeLászló Krasznahorkai
ScénaristeBéla Tarr
Auteur de l'oeuvre originaleLászló Krasznahorkaid'après le roman "La Mélancolie de la résistance"
Société de production Goëss Film (Budapest)
Société de production 13 Production (Marseille)
Société de production Von Vietinghoff Filmproduktion GmbH (Berlin)
Société de production Arte France Cinéma
Société de production ZDF- Zweites Deutsches Fernsehen (Mainz)
Société de production RAI Tre
Société de production Studio Babelsberg AG (Potsdam)
Société de production MTV - Magyar Televízió (Budapest)
Société de production MMK - Magyar Mozgókép Közalapítvány
Société de production O.R.T.T - Országos Rádió és Televízió Testület
Société de production Nemzeti Kulturális Alapprogram
Société de production Fondazione Montecinemaveritá
Société de production Eurimages
ProducteurPaul Saadoun
ProducteurMiklós Szita
ProducteurFranz Goëss
Distributeur d'origine Pierre Grise Distribution (Paris)
Directeur de la photographieGábor Medvigy
Directeur de la photographieJörg Widmer
Directeur de la photographiePatrick de Ranter
Directeur de la photographieRob Tregenza
Directeur de la photographieEmil Novák
Directeur de la photographieErwin Lanzensberger
Directeur de la photographieMiklós Gurbán
Ingénieur du sonGyörgy Kovács
Ingénieur du sonCsaba Erös
Compositeur de la musique originaleMihály Vig
MonteurÁgnes Hranitzky

générique artistique

Lars Rudolph(Janos Valushka)
Peter Fitz(Gyorgy Eszter)
Hanna Schygulla(Tunde Eszter)
Ferenc Kallai(le directeur)
János Derzsi(l'homme en manteau)
Djoko Rosic(l'homme aux bottes)
Tamás Wichmann(l'homme en vareuse)

Bibliographie

Synopsis

Il aura fallu plus de deux ans après sa présentation à la "Quinzaine des Réalisateurs" au Festival de Cannes 2000 (projection qui fut saluée comme un événement) pour que ce film soit distribué en France. Il s'agit du dixième opus du réalisateur Béla Tarr, dont jusqu'ici aucun film n'était sorti dans notre pays. Toutefois, des rétrospectives lui ont déjà été consacrées en 2001 au Festival de la Rochelle et au Forum des images, qui ont permis de faire savoir l'importance de ce cinéaste hongrois. De quoi attendre avec intérêt la sortie annoncée de Sántángó (1991-1994)... en félicitant d'avance le courage du distributeur de ce film d'une durée de sept heures vingt-cinq !Pour le non-initié à son oeuvre,autant dire quasiment tout le monde, Les Harmonies Werckmeister constitue un véritable choc, un objet cinématographique de première grandeur. Béla Tarr, s'inspire d'un roman de Lázló Krasznahorkai, mais proclame : "Le cinéma n'est pas fait pour raconter des histoires..." On ne tentera donc pas de résumer ce film : un conte selon son auteur, dans lequel les décors sont aussi des personnages, et sont aussi imaginaires qu'eux. Un objet hors normes, servi par une admirable photographie noir et blanc et des plans-séquences à couper le souffle : notamment celui d'ouverture, où le "héros" Valushka, postier utopiste, visionnaire, met en scène une danse où les clients éméchés d'une taverne représentent les planètes. Valushka apparaît comme le seul être vivant, expressif, ainsi que son ami Eszter, obsédé par l'oeuvre de Werckmeister, organiste allemand de la seconde moitié du XVIIe siècle et inventeur d'une gamme tempérée. L'arrivée sur la place de la ville d'une attraction, une baleine empaillée, et d'un mystérieux prince, déclenche le chaos. Ouvriers et villageois se déchaînent et saccagent la ville, l'hôpital, sans qu'Eszter puisse les arrêter. Béla Tarr souhaite que le spectateur ne cherche pas à décrypter les allégories et les symboles dans son film, même si la beauté des images n'y est jamais gratuite. Pourtant, le long plan-séquence des ouvriers brisant tout et frappant les malades à l'hôpital et ne s'arrêtant que devant un vieillard nu et décharné fait sentir que seule l'innocence désarmée peut arrêter la violence. Cette touche d'optimisme éthique éclaire un film par ailleurs d'une sombre et austère beauté.
© LES FICHES DU CINEMA 2003
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