Synopsis
1944 : les bombes frappent Berlin, Furtwängler dirige la Cinquième de Beethoven. En 1946, il se rend à une convocation des officiers américains organisant la dénazification. Le major Arnold est chargé du dossier du maestro compromis avec le régime nazi. Arnold est assisté du lieutenant Wills, Juif allemand qui avait gagné les États-Unis et combattu dans leur armée, et par Emmi, jeune secrétaire, fille d'un des généraux qui avaient comploté contre Hitler. Arnold ignore la musique classique, pour lui Furtwängler n'est qu'un prestigieux serviteur du nazisme. Agent d'assurance dans le civil, il n'a cure de la position sociale du grand chef. Celui-ci est d'abord hautain, puis tente de comprendre. Non, il n'a jamais été nazi, contrairement à cet arriviste de "K" ; non, il n'a pas servi le régime, mais seulement la musique, répète-t-il. Si ce discours ébranle Wills et Emmi (qui par ailleurs se plaisent bien !), il laisse Arnold de marbre. Alors que le russe Dymshitz lui propose en vain d'échanger Furtwängler, qu'il désire récupérer à l'Est, contre d'autres chefs, Arnold tente de confondre le maestro, forçant le témoignage de Rode, ex-second violon de la Philarmonie. La dernière confrontation brise le chef. Arnold boucle son dossier. Les autorités trancheront : d'abord interdit de direction, Furtwängler retrouvera sa baguette dès la fin 1946.
© LES FICHES DU CINEMA 2002