Carlo Giuliani, ragazzo (2001) Francesca Comencini

Carlo Giuliani, ragazzo

Pays de productionItalie ; France
Sortie en France04 juin 2003
Procédé image35 mm - Couleur
Durée60 mn
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Générique technique

RéalisateurFrancesca Comencini
ScénaristeFrancesca Comencini
ScénaristeLuca Bigazzi
Société de production Luna Rossa Cinematografica (Roma)
Société de production Les Films d'Ici (Paris)
Société de production Arte France Cinéma
ProducteurMauro Berardi
Producteur déléguéMauro Berardi
Distributeur d'origine Les Films d'Ici (Paris)
Directeur de la photographieMario Balsamo
Directeur de la photographieGianfranco Fiore
Directeur de la photographieMassimiliano Franceschini
Directeur de la photographiePaolo Pietrangeli
Directeur de la photographiePasquale Scimeca
Directeur de la photographieDaniele Segre
Directeur de la photographieCarola Spadoni
Directeur de la photographieFulvio Wetzl
Directeur de la photographieGianni Angeloni
Directeur de la photographieLuca Bigazzi
Directeur de la photographieGiuseppe Laruccia
Directeur de la photographieMichelangelo Ricci
Directeur de la photographieVicenzo Rizzo
Directeur de la photographieSergio Schenone
Ingénieur du sonGianni Lucini
MixeurGianni Lucini
Compositeur de la musique originaleEnnio Morricone
MonteurLinda Taylor

générique artistique

Bibliographie

Synopsis

Le 20 juillet 2001 à Gênes, en coulisse du G8 (rencontre des chefs d'états des 8 pays les plus riches de la planète), une immense manifestation populaire tourne à l'affrontement avec les forces de l'ordre. Vers 17h20 le jeune Carlo Giuliani (23 ans) est assassiné par un coup de feu au visage tiré à bout portant depuis un camion de carabiniers. Plus tard, la police, les politiques et la presse relaient l'information en expliquant que Giuliani était un extrémiste violent et que le coup est parti dans un réflexe purement défensif. Sur place avec plusieurs autres cinéastes pour filmer les manifestations, F. Comencini, bouleversée par les propos apaisants de Giuliano Giuliani (le père du mort), décide de consacrer un film au "ragazzo". Elle revient avec Haidi, la mère de la victime, sur la journée de Carlo, sur ses motivations, sur le moindre détail survenu durant la journée fatale. On découvre notamment qu'avant même la manifestation des altermondialistes, des casseurs laissés curieusement totalement libres par les forces de l'ordre avaient mis à feu et à sang les rues de Gênes qu'allait emprunter le défilé. Les manifestants paraissaient ainsi beaucoup plus agressifs que la réalité de leur comportement et de leurs revendications. De même, les images révèlent la réalité de la violence des assauts des forces de l'ordre enfermant les contestataires dans un espace restreint et n'hésitant pas à les frapper très violemment. Par la voix douce et apaisante de sa mère, Carlo apparaît comme un jeune homme fragile, rêveur, idéaliste et attachant. À mille lieues du foudre de guerre décrit par le gouvernement Berlusconi. Chacun de ses gestes est décortiqué, expliqué rationnellement avec une émotion grandissante jusqu'à la balle meurtrière. Peut-être les manipulations qui suivirent l'assassinat paraissent-elles encore plus choquantes que les faits eux-mêmes. Du reste, alors que la Sélection officielle du Festival de Cannes présentait en 2002 ce Carlo Giuliani, ragazzo, la "Semaine de la Critique", elle, présentait Bella ciao, un montage d'images accablantes pour les carabiniers, filmées durant cette même manifestation. Or ce film (constitué par des images tournées pour la RAI) a, depuis, été totalement censuré... Preuve que ces images dérangent ! Carlo Giuliani, ragazzo, plus soucieux d'une dimension humaine que politique n'en est pas moins un impressionnant plaidoyer. Justice n'a toujours pas été faite. Sera-t-elle jamais faite ? Les manipulations éhontées d'alors ne sont-elles pas toujours de mise ? Les réunions suivantes du G8 ont curieusement donné lieu aux mêmes images... Un témoignage politiquement révoltant et humainement bouleversant.
© LES FICHES DU CINEMA 2003
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