Romances de terre et d'eau (2001) Jean-Pierre Duret, Andrea Santana

Pays de productionFrance
Sortie en France20 novembre 2002
Procédé image35 mm - Couleur
Durée78 mn
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Générique technique

RéalisateurJean-Pierre Duret
RéalisateurAndrea Santana
Société de production Ex Nihilo (Paris)
Coproduction Dérives (Liège)
Coproduction Poly-Son Post-Production (Paris)
Coproduction RTBF - Radio Télévision Belge Francophone
ProducteurJean-Pierre Dardenne
ProducteurLuc Dardenne
ProducteurRobert Guédiguian
ProducteurPatrick Sobelman
Directeur de productionMuriel Meynard
Directeur de productionVéronique Marit
Directeur de productionCatherine Dupuis
Distributeur d'origine Swift Distribution (Paris)
Directeur de la photographieJean-Pierre Duret
Ingénieur du sonJean-Pierre Duret
MixeurFrancis Wargnier
MonteurMonique Dartonne

générique artistique

Miguel Rodrigues Barros(Seu Tetel)
Thiago Pinheiro Gomes
Salvani de Sousa Gomes
Antônio Pinheiro de Monte
João Bosco Ferreira Paz
Josefa Amara da Silva
Maria do Socorro Candido
Patativa do Assaré
Gilson Nunes Valdevino
Antonio Luis de Sousa
Francisco José de Amorim

Bibliographie

Synopsis

Dans le fameux Sertão (région du Nordeste du Brésil), l'état du Ceará. Familles démunies, journaliers sans terre, leur vie est un combat permanent. Thiago se souvient de son enfance, du drame vécu par sa mère à la mort (de faim) de ses deux soeurs, une année de sécheresse. Il avait huit ans. Depuis, il ne peut oublier. Il est prêt à tout pour offrir à ses six enfants ce dont ils ont besoin. Ses revenus sont pourtant minimes. Il loue trois ou quatre mois un petit morceau de terre pour y cultiver ce qu'il peut. Mais le propriétaire peut débarquer du jour au lendemain et laisser ses animaux se repaître des récoltes de Thiago : il est chez lui... Pour survivre, Thiago loue aussi ses bras (parfois ceux de ses enfants) pour des sommes dérisoires. Tous ces paysans rêvent d'avoir un petit lopin de terre à eux. Mais la terre comme l'eau sont des propriétés privées et ne leur appartiendront jamais. Même en payant, l'utilisation de l'eau leur est interdite, comme nous l'explique Salvani de Sousa Gomes. Courageux, combatif, il tente de faire pousser quelques végétaux en espérant qu'ils ne seront pas détruits par la sécheresse ou les animaux du propriétaire. Il faut faire vite et avoir de la chance, car d'avril à octobre, il sera à nouveau privé de terre... Face à la difficulté de cette vie, certains ont choisi de gagner la ville. Quitte à être condamné à mendier pour survivre... Une chose est sûre, tous vouent un respect sans limite à leur terre. Aussi aride, ingrate soit-elle. À 83 ans, Seu Tetel, d'origine indienne, se sent en totale communion avec elle. Radiesthésiste, il ressent le sous-sol comme s'il le voyait, le connaissait depuis toujours. Patativa do Assaré, lui, la chante à travers quelques 500 poésies que, malgré ses 91 ans et sa cécité, il se remémore inlassablement. Plus loin, plusieurs agriculteurs se sont associés pour fonder une troupe théâtrale. Derrière leurs masques, ils perpétuent des danses traditionnelles liées à la mythologie du Sertão et invoquent la pluie...Ingénieur du son des Pialat, Dardenne, Straub & Huillet, Mouriéras, Varda, Jaoui ou Garcia, notamment, Jean-Pierre Duret part à la découverte des habitants d'une région désolée. Ses rencontres sont magnifiques, graves, d'une étonnante sincérité. Filmant avec un vrai respect ses interlocuteurs, avec finesse la nature qui les environne, il nous laisse un peu penauds et franchement admiratifs face à ces hommes et ces femmes dont la survie est une lutte quotidienne. Sans misérabilisme, mais avec une profonde humanité, Duret transforme peu à peu son documentaire en une ode à ces gens. Un chant d'amour forcément bouleversant.|#|#
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