Je chanterai pour toi (2001) Jacques Sarasin

Pays de productionFrance
Sortie en France25 décembre 2002
Procédé image35 mm - Couleur
Durée80 mn
DistributeurFilms du Paradoxe (Les) (source : ADRC)
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Générique technique

RéalisateurJacques Sarasin
Auteur de l'oeuvre originaleLieve Jorisd'après la nouvelle "Mali Blues"
Société de production Les Productions Faire Bleu
Distributeur d'origine Les Films du Paradoxe
Directeur de la photographieStephan Oriach
CadreurStephan Oriach
Ingénieur du sonPhilippe Lecocq
MixeurJean-Guy Véran
Compositeur de la musique originaleBoubacar Traoré
MonteurBernard Josse

générique artistique

Boubacar Traoré(dans son propre rôle)
Ali Farka Touré(dans son propre rôle)
Nadieye Niang(dans son propre rôle)
Ballaké Sissoko(dans son propre rôle)
Malick Sidibé(le photographe)
Mamadou Sangaré(le conteur)
Haruna Barry(le chef d'orchestre)
Blaise Pascal(le jeune de Niafunké)
Demba-Kané Niang(la première griotte)
Ramata Niang(le deuxième griotte)

Bibliographie

Synopsis

Cette année, les Français auront déjà pu découvrir la musique malienne à travers "Moffou", album au souffle entraînant de Salif Keita, ou bien Ali Farka Touré, documentaire un peu faible de M. Huraux sur cet autre grand guitariste, que l'on retrouve d'ailleurs ici, aux côtés de Boubacar Traoré (également appelé KarKar pour ses dribbles à la Pelé). Celui-ci est le pionnier d'une musique malienne uniquement basée sur la guitare et le chant, et le disque qui accompagne le film a toutes chances de faire remonter la cote de cet artiste énigmatique. Né en 1942 dans une famille de musulmans pratiquants, KarKar développe tout d'abord un grand talent pour le football. Après s'être cassé une jambe, il chipe une guitare à son frère et travaille en autodidacte, à trois doigts. Dans les années 60, il réalise des tubes à la guitare électrique, vêtu comme Elvis, et exhorte son peuple à l'indépendance. Son mariage avec Pierrette lui fait arrêter la musique pour fonder une famille (ses enfants sont absents à l'écran par superstition de sa part). Pendant une vingtaine d'années Traoré ne touchera pas une guitare, et représentera différents commerces médiocres. Il lui arrive de disparaître, comme lorsqu'en 1988, à la mort de sa bien-aimée, il se rend dans la région parisienne, où il sera maçon. Heureusement, des producteurs le feront toujours sortir de son silence... "Je n'ai toujours rien compris à son mode de fonctionnement" avoue J. Sarasin qui a eu la justesse de ne pas étouffer son portrait sous des documents et des interviews, effectivement inaptes à éclaircir le mystère Traoré. Le film prend son temps, et les information y sont suggérées (les joueurs de football, les émigrés en régions parisienne...) pour que l'on profite du thème principal : l'émotion et la musique, l'une créant l'autre. La photo, magnifique, offre un parcours serein à travers le pays, ponctué de courtes et sympathiques interviews d'amis, toutefois capables de dire : "Maintenant nous sommes dans la merde, tu nous as leurré en 63 en nous faisant croire que le Mali serait un paradis !" Beaucoup de choses passent par le chant. Les scènes les plus touchantes (celles qui abordent la mort de Pierrette) sont traitées avec un maximum de recul, de pudeur, chacun étant laissé libre de se faire son idée du "personnage". Vous aussi, cherchez à comprendre ce bluesman qui, l'oreille sur la guitare et la cigarette dans les cordes, vous transportera bien mieux que les images mêmes du film : vous ne serez pas déçus du voyage !
© LES FICHES DU CINEMA 2002
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Exploitation

Nombre total d'entrées en fin d'exclusivité (Paris)2974
Nombre de salles de sortie (Paris)3
Nombre de semaines d'exclusivité (Paris)1
Nombre d'entrée première semaine (Paris)2974
Nombre total d'entrée en fin d'exclusivité (France)4519

Tournage

Lieux de tournage