Décryptage (2002) Philippe Bensoussan

Pays de productionFrance
Sortie en France22 janvier 2003
Procédé image35 mm - Couleur
Durée100 mn
DistributeurSophie Dulac (source : ADRC)
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Générique technique

RéalisateurPhilippe Bensoussan
ScénaristeJacques Tarnero
Société de production Eden-Cinéma (Nice)
Société de production Sophie Dulac Productions (Paris)
Société de production INA - Institut National de l'Audiovisuel
ProducteurSophie Dulac
ProducteurChristiane Graziani
Producteur exécutifCaroline Boneh
Directeur de productionDaniel Rachline
Distributeur d'origine Ciné Classic (Paris)
Directeur de la photographieRoland Théron
Ingénieur du sonPhilippe Schilovitz
Ingénieur du sonBenoît Hénaff
Compositeur de la musique originaleRuben de Vegas
MonteurKarine Baillon
MonteurSabine Mamou

générique artistique

Kader Abderahim(dans son propre rôle)
Alexandre Adler(dans son propre rôle)
Ehud Barak(dans son propre rôle)
Schlomo Ben Ami(dans son propre rôle)
Jean-Claude Buhrer(dans son propre rôle)
Denis Charbit(dans son propre rôle)
Frédéric Encel(dans son propre rôle)
Didier Epelbaum(dans son propre rôle)
Alain Finkielkraut(dans son propre rôle)
Boaz Ganor(dans son propre rôle)
Alain Genestar(dans son propre rôle)
Ilan Greilsammer(dans son propre rôle)
Emmanuel Halpérin(dans son propre rôle)
Roselyn Koren(dans son propre rôle)
Neil MacDonald(dans son propre rôle)
Georges Marion(dans son propre rôle)
Gérard Miller(dans son propre rôle)
Fiama Nierenstein(dans son propre rôle)
Sari Nusseibeh(dans son propre rôle)
Edwy Plenel(dans son propre rôle)
Olivier Rafowitz(dans son propre rôle)
James Rubin(dans son propre rôle)
Alain Rémond(dans son propre rôle)
Elisabeth Schemla(dans son propre rôle)
Pierre-André Taguieff(dans son propre rôle)
Clément Weill-Raynal(dans son propre rôle)

Bibliographie

Synopsis

Dès leurs premiers mots, les auteurs revendiquent et assument leur parti pris. Décryptage s'attachera plus à une vérité, leur vérité, qu'à LA vérité. Ils proposent un éclairage nouveau sur le traitement médiatique réservé au conflit israélo-palestinien. Et la démonstration est assez éloquente, la simplification et le manichéisme (angélisme et diabolisation) étant monnaie courante. Cette radicalisation des positions incite bien souvent les observateurs occidentaux à prendre le parti du David palestinien (et ses petits lanceurs de pierre) face au Goliath de l'État israélien. Mais qui sait que la superficie d'Israël représente à peine deux départements français ? À ce petit jeu, de graves erreurs peuvent être commises, comme dans "Libération", qui présentait un Palestinien molesté par un officier de Tsahal, alors qu'en réalité il s'agissait d'un étudiant juif agressé par des Palestiniens et défendu par le militaire ! La photo et sa légende sans appel occupaient toute la une, le rectificatif lui, n'eut que quelques lignes en page 13... Quel média nous a appris que la seconde intifada avait été préparée bien avant qu'Ariel Sharon n'ait pensé traverser l'Esplanade des Mosquées ? Qui nous a montré Arafat fêtant son retour "victorieux" après les échecs des négociations de Camp David (processus de paix brisé net), ou exhortant les enfants à mourir en martyrs contre les chars de Tsahal ? Quelle chaîne européenne a repris les images de ces enfants manipulés, conditionnés ? Seulement, le film ne se contente pas d'offrir des relectures d'images (ce qu'il annonce), mais aussi une relecture globale de la situation israélienne. Et, certes, les intervenants sont de fins analystes et de beaux esprits, mais la démonstration à sens unique peut vite rebuter. La limite de l'exercice est atteinte : hormis les acquis à la cause israélienne, le film ne convaincra que peu de monde (par excès de manichéisme, à son tour). Car l'absence totale de la moindre réserve (aussi infime fut-elle) formulée à l'égard d'Israël discrédite malheureusement l'ensemble du propos. Plus délicat encore, le final ouvrant vers le terrorisme musulman international peut paraître contestable... Il ne faudrait cependant pas que l'excès d'engagement des auteurs annihile les informations capitales que renferme ce film saisissant. Il en ressort notamment que l'opinion publique internationale (mal informée), par ses réactions sentimentales mais guère politiquement responsables, joue en défaveur du processus de paix. Ce film aurait pu faire avancer les choses, il n'en sera sans doute rien. Dommage.
© LES FICHES DU CINEMA 2003
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