Gallivant (1996) Andrew Kötting

Gallivant

Pays de productionGrande-Bretagne
Sortie en France22 janvier 2003
Procédé image35 mm - Couleur
Durée100 mn
DistributeurE.D. Distribution (source : ADRC)
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Générique technique

RéalisateurAndrew Kötting
ScénaristeAndrew Kötting
Société de production BFI - The British Film Institute (London)
Société de production Channel Four (London)
Producteur déléguéBen Woolford
Producteur exécutifBen Gibson
Producteur exécutifAndy Powell
Distributeur d'origine ED Distribution (Paris)
Ingénieur du sonDouglas Templeton
Compositeur de la musique originaleDavid Burnand
MonteurCliff West

générique artistique

Gladys Morris(dans son propre rôle)
Eden Kötting(dans son propre rôle)
Trevor Landell(dans son propre rôle)
Heilco Van der Ploeug(dans son propre rôle)
Andrew Kötting(dans son propre rôle)
Douglas Templeton(dans son propre rôle)
Gary Parker(dans son propre rôle)
Greg Bance(dans son propre rôle)

Bibliographie

Synopsis

Gladys, 84 ans, concentré d'énergie et de franc-parler, est la grand-mère du réalisateur. Eden, 6 ans, est sa fille, atteinte d'une maladie génétique rare qui empêche l'articulation de la parole et l'usage normal des jambes. Partant de Bexhill on Sea, station balnéaire modeste du sud-est de l'Angleterre, elles vont, durant six mois, suivies par la caméra de leur petit-fils et père, remonter en camping-car toute la côte ouest, pour redescendre ensuite à leur point de départ. Au fil de toutes sortes de rencontres avec les habitants et les touristes des différentes étapes de leur périple, elles découvrent des légendes anciennes, des traditions curieuses, des conflits actuels, des personnalités originales ou marginales, des philosophes locaux, des jeunes en colère, un pèlerinage inattendu et des paysages sauvages (grèves et falaises battues par les vents) ou plus domestiqués (ports et quais). Au bout du voyage, elles se seront découvertes aussi. Gladys, si désolée du handicap de son arrière-petite-fille qu'elle avait du mal à le surmonter, et Eden, fillette si curieuse et si vivante malgré sa difficulté à communiquer, auront remplacé la crainte et la distance par le respect et l'amour, grâce au partage intime de cette expérience inoubliable. De son propre aveu "rock star frustrée", ex-punk réalisant des performances à la violence provocatrice, puis des courts métrage décalés, Andrew Kötting fait montre dans Gallivant ("courir le guilledou") d'une liberté de ton et d'un anti-conformisme à la fois réjouissant et exaspérant, tant il a peu l'air de tenir compte de son spectateur. Abusant des images accélérées, des cadrages à la "va comme je te pousse", des sons juxtaposés brouillés, du tressautement d'une caméra super-8 agitée, il réussit pourtant à nous cueillir soudain, au moment où on allait décrocher. Bien qu'il ait banni de son film tout pathos et tout calcul, l'émotion surgit, la drôlerie éclate, la tendresse se glisse. En respectant l'ordre chronologique de tournage, réalisé par une équipe ultralégère, il crée un effet de véracité qui colle à son propos : un "film de famille, un journal vidéo couché sur celluloïd". Animé par un intérêt profondément bienveillant et sans préjugés pour les gens et un amour quasi fusionnel pour la nature, l'univers formellement hors normes de Gallivant, passé le cap du "de qui se moque-t-il ?", impose durablement son puzzle désordonné, malicieux et sensible.
© LES FICHES DU CINEMA 2003
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