Le Tube (2001) Peter Entell

Le Tube

Pays de productionSuisse ; Belgique
Sortie en France02 avril 2003
Procédé image35 mm - Couleur
Durée82 mn
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Générique technique

RéalisateurPeter Entell
ScénaristePeter Entell
Société de production Show and Tell Films (Nyon)
Coproduction Kaos Films (Bruxelles)
Coproduction RTS - Radio Télévision Suisse (Genève ; Lausanne)
Distributeur d'origine K-Films (Paris)
Directeur de la photographieCamille Cottagnoud
Ingénieur du sonBlez Gabioud
MonteurElisabeth Waelchli
MonteurEric Van der Borght
MonteurPeter Entell

générique artistique

Luc Mariot(le journaliste, dans son propre rôle)
Blez Gabioud(l'ingénieur du son, dans son propre rôle)
Makoto Funatsuka(le médecin de l'hôpital Joshi Idai à Tokyo, dans son propre rôle)
Mana Yamaguchi(le chef de la programmation de la télévision à Tokyo, dans son propre rôle)
Gerald Iler(un ingénieur à General Electric, dans son propre rôle)
Charles Thomas(un ingénieur à General Electric, dans son propre rôle)
Thomas Mulholland(le neurologue, dans son propre rôle)
Maressa Hecht Orzack(le médecin au service de cyberdépendance dans son propre rôle)
Robert Kubey(le professeur de l'université de Rutgers, dans son propre rôle)
Derrick de Kerckhove(un professeur au Mc Luhan Program, dans son propre rôle)
Eric McLuhan(un professeur au Mc Luhan Program, dans son propre rôle)
Herbert Krugman(l'ancien directeur de la recherche de la General Electric,dans son propre rôle)
William A. Cook(le vice président pour la recherche de l'A.R.F, dans son propre rôle)
Arthur J. Kover(le rédacteur en chef du journal de l'ARF, dans son propre rôle)

Bibliographie

Synopsis

Coproduction helvéto-belge, ce film se présente comme une enquête mise en scène. En effet, c'est à la demande du réalisateur Peter Entell que le journaliste de la Télévision Suisse Romande, Luc Mariot, se sentant concerné (car élevé au biberon télévisuel), a accepté de jouer le comédien enquêteur dans Le Tube. Il s'agit du tube cathodique bien sûr, de ses effets, de ses possibles bienfaits et surtout de ses éventuels méfaits. En observant Zoé, sa fille de quatre ans, amorphe et cillant à peine devant des "japoniaiseries", puis ivre de colère quand ses parents éteignent la télévision, Luc décide de mener une étude, non pas sur le pouvoir du contenu des émissions, mais sur celui du support même et de son balayage lumineux stroboscopique. De Tokyo, où 618 enfants ont été hospitalisés pour troubles visuels et nerveux après la diffusion d'un épisode de "Pokémon", au laboratoire de recherche sur les comportements de la Générale Électrique à New York, accompagné d'un caméraman et d'un preneur du son, il rencontre des médecins, des ingénieurs, des chercheurs et des publicitaires. Tous s'accordent, avec inquiétude ou cynisme, sur la réalité des effets neurologiques de l'écran télévisuel, générateur d'ondes alpha : ondes lentes produites par le cerveau amenant à un état proche de la léthargie. Luc Mariot assiste à une expérience du Pr Eric McLuhan, qui poursuit les recherches de son père sur l'impact de la lumière directe ou réfléchie. Il s'entretient avec une psychiatre spécialiste de l'addiction aux écrans, qu'elle compare à une drogue. Et surtout, il retrouve Herbert Krugman, directeur en retraite de la recherche en opinion publique de la G.E, qui, de son expérience des retournements de soldats par la privation sensorielle, durant la guerre de Corée, a tiré des enseignements que d'aucuns ont su utiliser. Il parle de paralysie mentale du téléspectateur quelque soit le programme regardé. Alors, qui en profite ? Nous fait-on seulement admettre la nécessité d'acheter la lessive X ou la voiture Y ? Bien qu'il enfonce parfois quelques portes ouvertes, ce documentaire se suit avec grand intérêt et un réel plaisir. Cela tient sans doute autant à la personnalité de Luc Mariot, souriant, jamais agressif et pourtant tenace, qu'au sujet, assez passionnant pour soulever bien des questions, sans pour autant terroriser en souscrivant à une théorie illuminée du complot. Après tout, un poste de télévision cela peut toujours s'éteindre, n'est-ce pas ?! En se forçant un peu !
© LES FICHES DU CINEMA 2003
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