L'Irak d'une guerre à l'autre (2002) Béatrice Pignède, Francesco Condemi

Pays de productionFrance
Sortie en France26 mars 2003
Procédé image35 mm - Couleur
Durée78 mn
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Générique technique

RéalisateurBéatrice Pignède
RéalisateurFrancesco Condemi
ScénaristeBéatrice Pignède
ScénaristeFrancesco Condemi
Société de production Clap 36 (Paris)
Distributeur d'origine Clap 36 (Paris)
Directeur de la photographieGlenn Félix
Ingénieur du sonIsabelle Rougeot
MixeurIsabelle Rougeot
MonteurGlenn Félix

générique artistique

Bibliographie

Synopsis

En avril 2002, une délégation pour la paix et la levée de l'embargo se rend en Irak. Composée de 120 personnes originaires de 17 pays différents, son but est, à l'approche d'une nouvelle guerre déjà annoncée, de constater l'état sanitaire, économique et psychologique d'une population soumise dans un premier temps aux bombardements puis aux privations d'un embargo qui dure depuis plus de dix ans. Pour Norbert Siméon, ancien combattant français (depuis démissionnaire), de la guerre du Golf et Bernard McPhilipps, également ancien combattant de la Royal Navy et atteint depuis du fameux syndrome, il s'agit aussi d'essayer de comprendre pourquoi rien ne leur a été dit des risques liés à l'utilisation d'armes à l'uranium appauvri. La délégation tente de se faire une idée de la situation et de ce qu'elle pourrait entreprendre pour l'améliorer. Elle se rend dans un désert jonché de carcasses de chars. Elle visite un abri bombardé de Bagdad (où, nous dit-on, 408 civils trouvèrent la mort et où une forte radioactivité apparaît encore) et un hôpital de Bassora (où les cas de cancers et malformations foetales ont été démultipliés, sans compter les ravages de la malnutrition). Elle rencontre des pêcheurs de Fao mais aussi Tarek Aziz, Peter Arnett, ex-correspondant de CNN (puis NBC) à Bagdad, un imam chihite, l'archevêque de Bagdad ou le représentant de la communauté juive. Hélas, et c'est là que la bât blesse (gravement !), au cours de toutes ces rencontres les intellectuels qui composent la délégation (beaucoup d'écrivains, de journalistes, une chimiste française, un médecin, un architecte), visiblement convaincus d'avance de la totale noirceur de l'Oncle Sam, n'entendent qu'un unique son de cloche, encadrés qu'il sont par de très vigilants hommes du ministère de l'Intérieur irakien qui paralysent toute velléité de critique du régime de leurs interlocuteurs. Des exactions sanglantes de Saddam Hussein et du parti Baas contre sa propre population, du gazage des Kurdes du Nord ou de la répression meurtrière de la rébellion des Chihites du Sud en 1991, rien ne sera dit. Peter Arnett évoque à peine le sort des opposants, préférant, dit-il (avec une certaine dose de cynisme pro-Saddam), se contenter de ce qu'on l'autorise à montrer. Si l'on ne peut que s'affliger et se révolter du réel malheur de civils qui aspirent, n'en doutons pas, à la paix, on reste confondus par la langue de bois sous étroite surveillance des personnes interrogées, et dont ne semble pas prendre conscience la majorité de la délégation, exception faite des deux vétérans qui ont présente à l'esprit une possibilité de manipulation et s'en méfient.
© LES FICHES DU CINEMA 2003
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