Bright Leaves (2002) Ross McElwee

La Splendeur des McElwee

Pays de productionEtats-Unis
Sortie en France28 avril 2004
Procédé image35 mm - Couleur
Durée107 mn
DistributeurRezo Films (source : ADRC)
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Générique technique

RéalisateurRoss McElwee
ScénaristeRoss McElwee
Auteur du commentaireRoss McElwee
Société de production Homemade Movies
ProducteurRoss McElwee
Producteur associéLinda Morgenstern
Distributeur d'origine Rezo Films (Paris)
Directeur de la photographieRoss McElwee
MonteurRoss McElwee
MonteurMark Meatto

générique artistique

Ross McElwee(la voix du narrateur)

Bibliographie

Synopsis

Le titre original, Bright Leaves, renvoie aux feuilles de tabac qui poussent en Caroline du Nord, l'état dont la production de cigarettes est la plus importante des Etats-Unis. Mais c'est surtout l'état dont est originaire la famille du réalisateur, Ross McElwee, dont le présent documentaire se propose de raconter la (toute relative) splendeur. Car l'arrière grand-père du réalisateur n'est autre que le fondateur de la fameuse marque de tabac "Bull Durham". Une hérédité que Ross McElwee trouve lourde à porter, à en juger par sa culpabilité face à la question des méfaits du tabac. Une hérédité qu'il ressent d'autre fois avec amertume car son nom n'est désormais associé qu'à un petit jardin municipal (avec un joli banc toutefois) alors que la superbe université locale porte, en hommage, celui des concurrents de son aïeul. Heureusement cette hérédité est aussi, pour l'homme de cinéma qu'il est devenu, une source intarissable de fierté puisque la splendeur des McElwee fut immortalisée en son temps par. Gary Cooper en personne ! Dans un film oublié, intitulé justement Bright Leaves, l'acteur incarnait un exploitant de tabac qui aurait été inspiré (emploi du conditionnel de rigueur) par l'arrière grand-père du réalisateur. Fort de cet héritage complexe, Ross McElwee entraîne le spectateur au fil de ses interrogations sur le tabac dans un bricolage ingénieux et léger où se télescopent journal intime, documentaire et film de famille. Toute la malice du documentariste consiste à mêler les grandes questions aux petites, à faire s'entrecroiser des thèmes universels avec ses angoisses personnelles, à superposer en permanence ses propres images à des images d'archive. A mesure qu'avance son enquête sur le tabac et la "dynastie" McElwee, il filme son fils et ses frères, rend hommage à son père défunt, retrouve un collectionneur de films, suit une leçon (surréaliste) de cinéma à l'université ou fait témoigner ses nombreux amis fumeurs (qui, à intervalle régulier, promettent solennellement d'arrêter). Il en résulte un film libre et fantaisiste où l'art de la digression est érigé en principe, et qui parvient pourtant à garder toute sa cohérence. Ross McElwee livre ainsi avec humour et autodérision des fragments autobiographiques sans jamais verser dans l'exercice nombriliste. Jusqu'à cette conclusion inattendue, simple et poétique : il filme comme d'autres fument...
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