Mille et un jours (2003) Frédéric Laffont

Pays de productionFrance
Sortie en France28 janvier 2004
Procédé image35 mm - Couleur
Durée81 mn
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Générique technique

RéalisateurFrédéric Laffont
ScénaristeFrédéric Laffont
Société de production Albert Films
Société de production Archipel 35
Société de production France 2 Cinéma
ProducteurChristophe de Ponfilly
ProducteurFrédéric Laffont
ProducteurDenis Freyd
Distributeur d'origine Pierre Grise Distribution (Paris)
Directeur de la photographieFrédéric Laffont
Compositeur de la musique originaleAnita Vallejo
MonteurGuy Lecorne

générique artistique

Danièle Douet(la voix de la narratrice)

Bibliographie

Synopsis

Une femme. Photographe. Derrière la caméra. Sa voix nous commente les images qui défilent devant nos yeux : des hommes et des femmes, à l'endroit où ils habitent. Où ils aimeraient vivre en paix. Cela n'a pas été possible ces dernières années, à cause du "conflit israélopalestinien", qu'on entend en général comme un seul mot, un phénomène comme un bloc, difficile à appréhender, à ce niveau, autrement que de manière partisane. C'est là toute la force de Mille et un jours : se placer au niveau des individus, ajouter de l'humanité là où, de l'extérieur, on ne perçoit que le fracas des bombes et des chars, le bruit et la fureur shakespeariens de la vie, tant en Israël que dans les territoires palestiniens. Sans prendre parti, sans mettre en valeur le malheur des uns au détriment de celui des autres, F. Laffont nous fait pénétrer au plus profond, au plus vrai du quotidien des victimes. Qu'elles soient, donc, israéliennes ou palestiniennes. Cette leçon d'humanisme est rendue plus forte encore par la forme que prend le film, sorte de fiction basée sur des faits malheureusement bien réels. La distance donnée par l'existence du personnage de la photographe (l'alter ego de F. Laffont, comparable au personnage du photographe auteur des textes lus sur les images de Sans soleil de Chris Marker), nous éloigne du documentaire pur en transformant les faits bruts, les "pièces du dossier", en scènes d'un film de quasi-fiction, et permet d'avancer vers. une solution. Ou, du moins, l'espoir d'une solution. D'ailleurs, il paraît impossible que ce conflit se résolve autrement que par l'absence de prise de parti, par la prise de conscience par chaque camp de la souffrance de l'autre. En cela, Mille et un jours est fondamentalement optimiste : la photographe n'affirme-t-elle pas, après avoir rendu visite à un agriculteur victime d'un arrachage de ses oliviers ou à un citadin ayant perdu des proches dans un attentat, qu'il y a "un temps pour la guerre et un temps pour la paix" ? L'espoir est là, au coeur du film, chose des plus rares dans les oeuvres qui s'attachent aux guerres, quelles qu'elles soient. C'est ce qui fait de Mille et un jours l'un des plus beaux documents, l'un des plus beaux plaidoyers pour la paix vus sur un écran ces dernières années. Une sorte d'épiphanie de la nature du conflit, souvent cachée dans les médias par la recherche incessante du sensationnel. On sort de là avec un oeil neuf, et les premières plumes de la colombe dans le coeur.|#|#
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