La Vie sans Brahim (2002) Laurent Chevallier

Pays de productionFrance
Sortie en France11 février 2004
Procédé image35 mm - Couleur
Durée64 mn
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Générique technique

RéalisateurLaurent Chevallier
ScénaristeLaurent Chevallier
ScénaristeMostafa El Affi
Société de production Tact Productions (Montreuil)
ProducteurNezha Cohen
Distributeur d'origine Bodega Films (Paris)
Directeur de la photographieLaurent Chevallier
Directeur de la photographieJean-Gabriel Leynaud
Ingénieur du sonErik Ménard
Compositeur de la musique originaleAmid Djouri
MonteurMatthieu Augustin

générique artistique

Bibliographie

Synopsis

Il y a des petits villages qui meurent dans les campagnes françaises. Cela commence par des habitants qui vont travailler tous les jours au loin, dans la grande ville voisine. Un jour c'est l'épicerie-bazar-dépôt de pain qui ferme ses portes. Le village est devenu un dortoir, le maire peut se lamenter. Soisy-sur-Ècole est un petit village d'Île-de-France qui a suivi inexorablement cette pente dangereuse. Le maire en a décidé ainsi : il a tout fait pour laisser partir Mostafa, "l'Arabe du village", qui était le dernier commerçant de Soisy ! En 1993, Mostafa avait racheté l'épicerie du village, fermée depuis longtemps. Une épicerie qu'il ouvre 7 jours sur 7. Un matin, il voit entrer un clochard venu chercher son litre de vin. Mostafa recueille l'homme à la dérive, en qui il reconnaît un frère marocain. Dès lors tout va changer. Brahim installe le Maroc dans la petite pièce derrière l'épicerie, où il vit désormais. Toujours disponible, toujours souriant, il va rapidement devenir l'homme le plus aimé du village. Après quelques années, Mostafa et Brahim décident de racheter le café du village, fermé lui aussi. Mais c'est à ce moment que Brahim meurt. Mostafa reste seul. Le café a du mal à être rentable. La mairie refuse d'aider à faire des travaux pour rendre le lieu plus accueillant, elle organise même quelques rares manifestations à l'autre bout du village ! Alors un jour, Mostafa est parti. Requiescat Soisy in pace ! Laurent Chevallier avait déjà tourné quelques images sur Brahim en 1997. Revenu à Soisy quelques années plus tard, il rencontre Mostafa. Ensemble, ils vont enquêter pour retrouver le passé de Brahim, comprendre cet homme qui a quitté sa famille et n'est plus revenu. Ensemble, ils retrouvent la cabane où vivait le clochard. Ensemble, ils retournent au Maroc, où ils rencontrent la femme de Brahim, ses enfants. Ensemble, ils vont chez le père de Brahim et visitent sa chambre d'enfant. Ensemble, ils ne comprennent pas que le maire veuille laisser mourir Soisy. Ensemble, ils ne comprennent pas que dans ce village où le seul immigré est parfaitement intégré on vote à 25% pour le Front National. Conçu comme une enquête sur un homme, ce documentaire nous entraîne au pays de l'amitié et des valeurs humaines. Mais il nous révèle également un visage de la France d'une rare laideur, d'une honteuse actualité. Multiple, dense, riche, avec de purs moments d'émotion (Mostafa revoyant les images de Brahim, le père de Brahim dans sa maison au Maroc, les poivrots du village parlant des Arabes devant Mostafa...). Un instantané sur une époque : la nôtre, et c'est ce qui est bouleversant !
© LES FICHES DU CINEMA 2004
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