Pas assez de volume ! (Notes sur l'OMC) (2003) Vincent Glenn

Pays de productionFrance
Sortie en France21 avril 2004
Procédé image35 mm - Couleur
Durée150 mn
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Générique technique

RéalisateurVincent Glenn
Société de production Les Nuits Atypiques de Langon
Société de production FilmO
Société de production Lardux Films (Montreuil)
Société de production Callysta Productions (Paris)
Société de production Cityzen Télévision
Directeur de productionKatya Laraison
Directeur de productionEric Lebel
Directeur de productionChristian Pfohl
Distributeur d'origine Co-Errances (Paris)
Directeur de la photographieDiane Baratier
Directeur de la photographieThierry Bordes
Directeur de la photographieXavier-Marie Bonnot
Directeur de la photographieBasile Carré
Directeur de la photographieBernard Doray
Directeur de la photographieRichard Forestier
Directeur de la photographieVincent Glenn
Directeur de la photographieDenis Gravouil
Directeur de la photographieEric Guéret
Directeur de la photographieMicha Haedener
Directeur de la photographieJean-Yves Legrand
Directeur de la photographieHugues Poulain
Directeur de la photographieChristian Pfohl
Directeur de la photographieSabine Raymond
Ingénieur du sonMustafa Delleci
Ingénieur du sonEtienne Dreuilhe
Ingénieur du sonJérôme Harlay
Ingénieur du sonFabrice Naud
Ingénieur du sonFrédéric Pfohl
Ingénieur du sonDenys Piningre
MixeurFabrice Naud
MixeurPierre Boscheron
Compositeur de la musique originaleYacouba Moumouni
Compositeur de la musique originaleManu Chao
Compositeur de la musique originale Radio Bemba Sound System
Compositeur de la musique originale Djiguya
Compositeur de la musique originale Compagnie Lubat
Compositeur de la musique originale Mamar Kassey
Compositeur de la musique originale MC Gaspar
Compositeur de la musique originale Taraf de Haidouks
Compositeur de la musique originaleSamir Joubran
Compositeur de la musique originaleWessan Joubran
Compositeur de la musique originaleAmol Kanapurkar
Compositeur de la musique originale Pas Assez de Volume Orchestra
MonteurAnnick Hurst
MonteurStéphane Elmadjian

générique artistique

Mike Moore(le directeur général de l'OMC de 1995 à 2002, dans son propre rôle)
Supachai Panitchpaki(le directeur général de l'OMC de 1999 à 2002, dans son propre rôle)
Paul-Henri Ravier(le sous-directeur général de l'OMC de 1999 à 2002, dans son propre rôle)
Pascal Lamy(le commissaire européen pour le commerce extérieur, dans son propre rôle)
Joseph Stiglitz(le prix Nobel d'économie, dans son propre rôle)
José Bové(le syndicaliste porte-parole de la confédération paysanne, dans son propre rôle
Agnès Bertrand(la directrice de l'institut nationale de relocalisation, dans son propre rôle)
Susan George(la vice-présidente d'ATTAC, dans son propre rôle)
René Passet(un économiste, dans son propre rôle)
Jean-Marie Harribey(un économiste, dans son propre rôle)
Aminata Traoré(l'ancienne ministre de la culture du Mali, dans son propre rôle)
Raoul Marc Jennar(le chercheur, dans son propre rôle)
Harlem Désir(le député européen, dans son propre rôle)
Sous-Commandant Marcos(dans son propre rôle)
Ray Lema(dans son propre rôle)
Ricardo Petrella(dans son propre rôle)
Gérard Payen(dans son propre rôle)
Francis Wurtz(dans son propre rôle)
Pierre Nakoulima(dans son propre rôle)

Bibliographie

Synopsis

Créée en 1995, l'OMC est une entité encore mal connue, rarement à la une des grands médias, souvent désemparés par ce sujet a priori pas très "glamour". Fort de ce constat, le réalisateur V. Glenn (Davos, Porto Alegre et autres batailles), proche de la mouvance altermondialiste, s'emploie à faire le portrait (le procès ?) de l'institution. V. Glenn commence donc par le commencement : il se rend à Genève pour interviewer Mike Moore, le directeur général de l'OMC de 1995 à 2002. Puis, d'éminentes figures de l'altermondialisme donnent, en quelque sorte, la réplique à "Mike" (comme l'appelle V. Glenn, en clin d'oeil à la décontraction appliquée de son interlocuteur) : J. Bové ("un syndicaliste"), S. George, philosophe et vice-présidente d'ATTAC, Joseph Stiglitz, prix Nobel d'économie, parmi tant d'autres. Grâce à leurs propos très éclairants, on comprend peu à peu le rôle de l'OMC et l'étendue de son pouvoir exorbitant, "au service de l'idéologie ultra-libérale". Mais en multipliant les intervenants, le film s'égare. Il traîne en longueurs inutiles, comme ces détours impromptus par des extraits de concerts ou des moments d'auto-mise en scène, qui déconcentrent plutôt qu'ils ne permettent de s'évader de l'"univers économique". Ces appositions frôlent même parfois la démagogie, ou le manichéisme (les musiciens africains sont sympas et éclairés, le fonctionnaire de l'OMC est étriqué et asservi).Le hic, c'est que V. Glenn n'a pas vraiment d'angle d'attaque et se trouve vite dépassé par son sujet. Il aurait gagné à resserrer son propos sur le sujet brûlant et passionnant traité dans la deuxième partie du film : l'Accord Général sur le Commerce des Services (AGCS), lancé lors du dernier round de négociations de l'OMC en 2002, à Doha, au Qatar. Plus percutante, mieux ciblée, cette seconde partie décolle enfin. A l'instar d'un P. Carles, V. Glenn laisse ses intervenants s'enferrer tout seuls dans leurs contradictions, comme l'effarant P. Lamy, commissaire européen au commerce, capable de dire que "faire des progrès dans le commerce des services, est différent d'une dérégulation des services". Alors qu'à travers cette ouverture du champ des services à la concurrence, "c'est un véritable projet de société qui est en train de s'imposer", pour citer H. Désir, député PS européen. Les services publics sont en effet implicitement menacés, puisque seuls n'entrent pas dans les négociations les services régaliens de l'Etat (police, justice et armée). Pour le reste : enseignement, culture, environnement. tout est inclus. Tourné en vidéo, avec très peu de moyens, diffusé par un réseau indépendant, le film revendique l'esthétique "crade". Soit. Mais il aurait fallu faire preuve de virtuosité, d'originalité, ou au moins de rigueur pour faire passer la pilule : 2h20 d'images arides sur un sujet économique complexe.
© LES FICHES DU CINEMA 2004
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