Mais im Bundeshuus - Le Génie helvétique (2003) Jean-Stéphane Bron

Le Génie helvétique

Pays de productionSuisse
Sortie en France03 novembre 2004
Procédé image35 mm - Couleur
Durée90 mn
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Générique technique

RéalisateurJean-Stéphane Bron
Assistant réalisateurAdrian Blaser
Société de production Ciné Manufacture (Zürich ; Lausanne)
Coproduction SRG SSR Idée Suisse
ProducteurRobert Boner
Directeur de la photographieEric Stitzel
MixeurLuc Yersin
Compositeur de la musique originaleChristian Garcia
MonteurKarine Sudan

générique artistique

Maya Graf(une femme politique des Verts, dans son propre rôle)
Liliane Chappuis(une femme politique du PS/SP, dans son propre rôle)
Johannes Randegger(un homme politique du FDP/PRD, dans son propre rôle)
Jacques Neirynck(un homme politique du PDC/CVP, dans son propre rôle)
Josef Kunz(un homme politique du SVP/UDC, dans son propre rôle)

Bibliographie

Sites Internet

Synopsis

Vingt-cinq parlementaires suisses sont réunis, le temps d'une commission, pour statuer sur les recherches scientifiques basées sur les modifications génétiques. Parmi eux, L. Chappuis, socialiste, politique professionnelle, mène le clan des partisans d'un large moratoire. Face à elle, M. Randegger, membre du Parti Radical, très introduit dans les milieux économiques et scientifiques (et lié à une entreprise fabricante de semences transgéniques !) veut jouer de tout son entregent pour obtenir le feu vert aux recherches sur le refrain "ne faisons pas reculer la science et fuir nos scientifiques à l'étranger". M. Graf, jeune agricultrice élue Verts, participe, elle, à sa première séance : ses convictions et sa spontanéité donnent un peu de fraîcheur à ces échanges de salon. Autre agriculteur méfiant face aux OGM, Josef Kunz, de la droite conservatrice, se pose en modérateur et propose une alternative consensuelle (un mini-moratoire de cinq ans). Enfin, le professeur Neirynck, centriste catholique et professeur d'université émérite, auteur d'ouvrages sur le génie génétique, fait figure de franc-tireur. Initialement plutôt favorable au moratoire, Neirynck, après une brève absence, y est devenu farouchement opposé. Ne pouvant assister aux débats, J-S. Bron filme les coulisses de la commission, interrogeant les protagonistes entre les séances. Ceux-ci se livrent de plus en plus simplement, directement, dévoilant leurs stratégies, et confiant presque candidement leurs peurs. On attend une vaste réflexion sur les enjeux de la manipulation génétique, mais elles sont à peine évoquées. Seuls les résultats du vote intéressent les protagonistes. Du coup, leurs seules préoccupations sont stratégiques : bras de fer, exercices de pouvoir, jeux d'influences... tout y passe. Un moratoire de 5 ans est adopté in extremis par 13 voix contre 12. Quatre mois plus tard, la décision de la commission doit être ratifiée en plenum au parlement. Neirynck, bien décidé à contrecarrer ce vote, propose un renvoi pur et simple du vote. Sa tentative d'obstruction est massivement rejetée. Randegger, jouant de ses alliances, de son sens et de son expérience politiques, se lance alors dans une grande campagne en coulisses. Malgré toutes ses ruses, le principe de la loi est voté assez largement par les parlementaires, ce qui réjouit Graf et Kunz. Pourtant, au vote article par article, les voix se dispersent et, finalement, le moratoire est rejeté. On peut évidemment se demander si les parlementaires suisses ont véritablement adopté ce texte de loi en mesurant pleinement les conséquences de leur décision. Cette peinture brute de la politique politicienne se révèle ainsi assez saisissante, d'autant qu'elle reste à échelle humaine (ces élus sont des messieurs-tout-le-monde). Paradoxe des démocraties parlementaires...
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