Poligono sur (2003) Dominique Abel

Poligono sur - Séville côté sud

Pays de productionEspagne ; France
Sortie en France30 juin 2004
Procédé image35 mm - Couleur
Durée105 mn
DistributeurEpicentre Films (source : ADRC)
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Générique technique

RéalisateurDominique Abel
ScénaristeDominique Abel
Collaborateur scénaristiqueJuan José Ibáñez
Société de production Idéale Audience (Paris)
Société de production Maestranza Films
Société de production Produce+ (Madrid)
ProducteurPierre-Olivier Bardet
ProducteurAntonio P. Pérez
ProducteurJosé Manuel Lorenzo
Distributeur d'origine Epicentre Films (Paris)
Directeur de la photographieJean-Yves Escoffier
Ingénieur du sonAntonio Bloch
MixeurJaime Fernández
MonteurFernando Franco
MonteurDominique Abel

générique artistique

Emilio Caracafe(dans son propre rôle)
Ramon Quilate(dans son propre rôle)
Martin Revuelo(dans son propre rôle)
Juana Revuelo(dans son propre rôle)
Pepe Montaya(dans son propre rôle)

Bibliographie

Synopsis

Depuis ses débuts de réalisatrice, l'ex-mannequin et comédienne D. Abel ne filme que le flamenco. Après un premier documentaire sur le chanteur Agujetas (Agujetas Cantaor, 1998), elle s'est intéressée à la transmission du chant et de la danse flamenco entre un père et sa fille (En nombre del Padre, 1999). Avec Poligono Sur, elle poursuit donc son travail. Mais cette fois, c'est aux racines mêmes de la musique gitane qu'elle nous transporte. Dans la cité Las Tres Mil à Séville. Surnommées "Poligono Sur", ces barres abritent 50 000 personnes, presque tous des Gitans originaires de Triana, l'ancien quartier historique de cette communauté sévillane. Aussi désolante que certaines métropoles du Tiers Monde, Las Tres Mil compte un des taux de chômage les plus importants d'Espagne et est, par endroits, complètement abandonnée des services publics et de police. Mais son fléau le plus grave reste l'héroïne. Pourtant, Las Tres Mil perpétue la tradition de Triana et reste un centre culturel flamenco particulièrement vivant. De nombreux artistes gitans (J. & M. Revuelo, R. Amador, E. Caracafé ou encore R. Quilate) en viennent et, surtout, y vivent toujours. A l'occasion de la préparation d'un concert-hommage à "El Poeta", Pepe Montaya, un poète et essayiste gitan, la cité est en ébullition. Chaque rencontre offre l'occasion d'une rigolade et de boire un verre (souvent plusieurs). Et surtout d'entonner une buleria, un fandango ou une solea au rythme des guitares et des palmas (battement des mains). Hommes, femmes, enfants, tout le monde s'investit et répète. Inlassablement, du matin au soir, dans les maisons, les cafés et surtout dans la rue. Les flamencos et flamencas professionnels comme les anonymes. Les peines, les souffrances, les problèmes de coeur et de couple (très présents dans les chansons des femmes) sont ainsi mis en musique, en chant et en danse. Jusqu'au concert final, retransmis à la télévision. Docu-fiction (la plupart des scènes ont été reconstituées : l'âne du premier plan ne vit plus dans l'appartement, et le concert lui-même a été organisé pour l'occasion), Poligono Sur n'est pas un film sur les Gitans de Séville. Mais si leur vie et leur histoire sont peu évoquées, Abel réussit pourtant à montrer quelques petites choses. L'insouciance et l'alcoolisme des hommes, la nostalgie du voyage et de Triana, la place centrale des femmes. Et surtout, puisque c'est l'objet de son film, la place du flamenco dans la vie de cette communauté. Celui qui a permis, par exemple, la consécration d'un Camarón de la Isla (El Camarón) et permet à certains de s'en sortir. Un flamenco qui se transmet sans partition ni professeur et qui fait simplement partie, à chaque instant, et à tous âges, de la vie de ces "originaux marginalisés" comme ils aiment s'appeler.
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