Cinéastes à tout prix (2003) Frédéric Sojcher

Cinéastes à tout prix

Pays de productionBelgique ; France
Sortie en France02 mars 2005
Procédé image35 mm - Couleur
Durée65 mn
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Générique technique

RéalisateurFrédéric Sojcher
Assistant réalisateurArnout André de la Porte
ScénaristeFrédéric Sojcher
Société de production Saga Film (Bruxelles)
Coproduction Flight Movie (Paris)
Coproduction RTBF - Radio Télévision Belge Francophone
Coproduction WIP - Wallonie Image Production (Liège)
CoproducteurEtienne Chambolle
CoproducteurAnne Hislaire
CoproducteurChristine Pireaux
CoproducteurBruno Deloye
Producteur déléguéHubert Toint
Directeur de la photographieMichel Houssiau
Ingénieur du sonPaul Heymans
MonteurDenise Vindevogel

générique artistique

Jacques Hardy(dans son propre rôle)
Max Naveaux(dans son propre rôle)
Jean-Jacques Rousseau(dans son propre rôle)
Noël Godin(dans son propre rôle)
Bouli Lanners(dans son propre rôle)
Benoît Poelvoorde(dans son propre rôle)

Bibliographie

Synopsis

Qui se sent un tant soit peu animé par une ferveur cinématographique de type "ed woodienne" ne pourra que tomber sous le charme de ce documentaire atypique, véritable ode aux marginaux du cinéma. En effet, dès les premières minutes du film, on n'en croit pas ses yeux : des cinéastes (car ce sont bien des cinéastes et non des collectionneurs de films de vacances) ont réellement commis le forfait d'appeler leurs films Mon curé chez les sorcières, Furor Teutonicus ou encore Maquis contre Gestapo. Ils sont trois passionnés, trois jusqu'au-boutistes, prêts à tout pour construire des films en dehors des circuits traditionnels de production. Ils marchent à l'instinct. Ce sont de véritables artisans du cinéma qui, tels les plus grands, supervisent leurs films de A à Z. Car ils savent tout faire : la musique, les effets spéciaux, le montage, les bruitages. Il y a tout d'abord Max Naveaux, ancien projectionniste, qui s'est spécialisé dans les films de guerre. Ces derniers sont, attention !, tournés avec balles et explosifs réels, fournis par l'armée. Ensuite, Jacques Hardy, ancien professeur, qui a revisité rien de moins que l'ensemble des genres cinématographiques (péplum, western, polar...). A ne manquer sous aucun prétexte : son remake de Don Camillo, incarné par son acteur fétiche, le rondouillard "Babar", vrai sacristain d'église, qui joue surtout pour emballer les actrices. Et enfin, le plus fou, Jean Jacques (sans trait d'union) Rousseau, véritable philosophe du nanar qui se montre cagoulé pour éviter que la caméra, selon la vieille légende indienne, ne lui vole son âme. Maçon de son état, et chantre d'un surréalisme très terroir, ses films sont habités par l'absurde le plus total. Comme le rappellent ses plus fervents admirateurs B. Poelvoorde, B. Lanners et N. Godin, il est le seul réalisateur au monde capable de commencer une de ses oeuvres par un carton sur lequel on peut lire : "20 ans après". Au regard de leur filmographie prolifique (Rousseau a tourné plus de trente films), on ne peut les taxer d'amateurisme. Ils agissent en professionnels. N'ont-ils pas, en effet, réussi à faire voler des spaghettis, reconstituer des batailles napoléoniennes à l'aide de soldats de plomb ou encore incruster dans une de leurs séquences des rêves "érotico-arabes". Spielberg ferait-il mieux avec aussi peu de moyens ? se demande justement Rousseau. Un régal donc que ce documentaire construit avec une respectueuse ironie par Frédéric Sojcher, que l'on sent réellement admiratif de la passion animant ces trois cinéastes déjantés.
© LES FICHES DU CINEMA 2005
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