Le Monde selon Bush (2003) William Karel

Pays de productionFrance
Sortie en France23 juin 2004
Procédé image35 mm - Couleur
Durée90 mn
DistributeurRezo Films (source : ADRC)
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Générique technique

RéalisateurWilliam Karel
Assistant réalisateurChristiane Ratiney
ScénaristeWilliam Karel
Collaborateur scénaristiqueEric Laurent
Société de production Flach Films (Paris)
ProducteurAgnès Vicariot
ProducteurJean-François Lepetit
Directeur de productionSophie Touzeau
Distributeur d'origine Rezo Films (Paris)
Directeur de la photographieStéphane Saporito
Ingénieur du sonStéphane Saporito
MixeurPhilippe Sorlin
Auteur des chansons originalesAni Di Franco
MonteurTal Zana

générique artistique

Michel Papineschi(la voix du narrateur)
Bernard Demory(une voix)
Hervé Caradec(une voix)
Jean-Marie Fonbonne(une voix)
Denis Boileau(une voix)

Bibliographie

Synopsis

Le 7 janvier 2001, à l'issue d'un scrutin controversé, G.W. Bush devient président des Etats-Unis d'Amérique, 12 ans après son père. Au fil des entretiens avec certains de ses collaborateurs, d'anciens membres des services secrets, des journalistes, des universitaires, écrivains, etc., ce documentaire met en lumière comment, après neuf mois de flottement politique, l'administration Bush s'est emparé du traumatisme engendré par le 11 Septembre pour éliminer Saddam Hussein, en engageant des milliers d'hommes dans une guerre contre l'Irak, et tenter de redessiner, au nom de la démocratie, la carte du Proche et du Moyen-Orient. Sous l'influence conjointe des évangélistes et des néo-conservateurs qui l'entourent, le président ("enfant gâté jusqu'à ce que la religion le frappe et qu'il se sente investi d'une mission divine" dixit Michael Ledeen, ancien conseiller de Reagan), a donc accepté tous les mensonges que ses conseillers, avec un cynisme sans nom, lui ont servis à seule fin de modeler le monde selon leurs convictions et leurs intérêts (économiques et pétroliers). La façon dont le probe H. Blix, chef des inspecteurs de l'ONU, qui n'avait pas trouvé en Irak les armes de destruction massive justifiant la guerre, a été traîné dans la boue, est révoltante. Tout comme la manière dont l'agent de la CIA Joseph Wilson (proche de la famille Bush) et son épouse, ont été traités, Wilson n'ayant pas trouvé trace au Niger d'une quelconque vente d'uranium au dictateur irakien. Les paroles autorisées livrées ici sont souvent très critiques pour les hommes du président. Contre ces derniers et les discours sur l'état de l'Union faisant fi de l'avis des experts, elles affirment et démontrent l'imposture de la théorie selon laquelle il y aurait un lien entre Saddam Hussein et les attentats. Le film dénonce donc clairement la manipulation de l'opinion américaine et mondiale. Le réalisateur W.Karel, en collaboration avec Eric Laurent, auteur de La Guerre des Bush, explore également les liens troubles entre les Etats-Unis et la riche et pétrolifère Arabie Saoudite, berceau du wahabisme et de la famille Ben Laden, ainsi que la collusion d'une partie des membres du gouvernement avec de grandes entreprises du complexe militaro-industriel. Honnêtement de parti pris, sérieusement documenté, ce travail, par la juxtaposition concentrée de faits pour la plupart déjà connus, fait froid dans le dos. Que ce soit par aveuglement, illumination religieuse, incompétence, sottise ou, pire, par intérêt personnel, le fait que le président de la plus grande puissance mondiale soit à ce point prisonnier des manoeuvres de son entourage est aussi ahurissant qu'inquiétant.|#|#
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