Liberty bound (2003) Christine Rose

Pays de productionFrance ; Etats-Unis
Sortie en France23 juin 2004
Procédé image35 mm - Couleur
Durée90 mn
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Générique technique

RéalisateurChristine Rose
ScénaristeChristine Rose
Société de production Take Off
Société de production Blue Moose Films
ProducteurChristine Rose
Producteur associéJackson Hamiter
Producteur associéGeorges Russel
Distributeur d'origine Take Off
Directeur de la photographieChristine Rose
Directeur de la photographieK. James Peterson
Compositeur de la musique originaleD.N.B. Pedergnana
MonteurChristine Rose
MonteurGaia Arcelli

générique artistique

Bibliographie

Synopsis

Liberty Bound est l'une des premières sorties d'un débarquement de documentaires anti-Bush, bien sûr destiné à culminer avec la sortie du Farenheit 9/11de Michael Moore, et dont le regroupement en cette année électorale ne laisse pas vraiment de doute quant à leurs intentions belliqueuses. Si la cause est séduisante, le film est loin d'être aussi bon avocat pour la victoire du sénateur Kerry que le croit son auteur. Militante passionnée signant ici son premier film, Christine Rose est Américaine et fière de l'être. Elle ne manque pas de rappeler que son pays n'est pas celui de Bush et ne l'a d'ailleurs pas vraiment élu. Pour le reste, elle laisse s'exprimer plusieurs spécialistes ou victimes, tirant elle-même, en voix off, les conclusions après chaque intervention. Défilent ainsi plusieurs citoyens ordinaires, emprisonnés pour des démonstrations pacifistes contre le locataire de la Maison-Blanche ou même pour de simples allusions innocentes au 11 septembre, mêlés à des universitaires, généralement historiens, analysant l'histoire de la famille Bush. La première gêne provient du choix des interviewés : tous anti-Bush, tous probablement sincères, mais donnant la curieuse impression d'une réalisatrice en terrain conquis, ne laissant parler que ceux étant d'accord avec elle. Les motivations du gouvernement sont ainsi décryptées assez sommairement par des détracteurs passionnés et ayant sans doute raison sur de nombreux points, mais laissant aussi de côté plusieurs aspects, dont l'absence crée des trous noirs, frustrants pour le spectateur. Bien que la doctrine guerrière de l'actuel maître du monde ait été créée par des intellectuels, aucun néo-conservateur n'est entendu, laissant des témoins lointains formuler leurs hypothèses. Le fait qu'aucune des cibles du film ne puisse répondre rend les démonstrations incomplètes et finit par créer un certain malaise. Celui-ci est amplifié par des rapprochements franchement hasardeux lancés par certains participants : Bush avec Hitler, Staline ou Mussolini. Si le parallèle avec la paranoïa des gouvernements fascistes est plutôt fondée, Christine Rose oublie commodément que, sous le règne de ces derniers, personne ne faisait de pareils documentaires et que les journaux ne publiaient pas les photos de torture. Voulant absolument se débarrasser de Bush, Rose enfonce ainsi le clou, ne semblant pas avoir peur de perdre des spectateurs pouvant trouver de mauvais goût la comparaison avec l'Allemagne des années 30. Une vision caricaturale, donc, et dont le simplisme pourrait presque rendre service à Bush. Car, être sous-estimé par ses adversaires a toujours été le principal atout du Texan.|#|#
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