Memoria del saqueo - La Oscura trama de la corrupcion (2003) Fernando E. Solanas

Saccage - Argentine, le hold-up du siècle

Pays de productionArgentine ; France ; Suisse
Sortie en France29 septembre 2004
Procédé image35 mm - Couleur
Durée120 mn
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Générique technique

RéalisateurFernando E. Solanas
ScénaristeFernando E. Solanas
Société de production Cinesur (Buenos Aires)
Société de production Thelma Film AG (Zürich)
Société de production ADR Productions (Paris)
Producteur associéMaría Marta Solanas
Producteur exécutifFernando E. Solanas
Producteur exécutifPierre-Alain Meier
Producteur exécutifAlain Rozanès
Directeur de productionDaniel H. Samyn
Distributeur d'origine Ad Vitam Distribution (Paris)
Directeur de la photographieAlejandro Fernández Mouján
Directeur de la photographieFernando E. Solanas
Ingénieur du sonAbelardo Kuschnir
Ingénieur du sonMarcos Dickinson
Ingénieur du sonGaspar Scheuer
Ingénieur du sonEric Vaucher
MixeurBruno Tarrière
Compositeur de la musique originaleGerardo Gandini
MonteurJuan Carlos Maciás
MonteurFernando E. Solanas
MonteurSebastián Mignogna
MonteurAlberto Ponce

générique artistique

Bibliographie

Synopsis

Dans la vague d'extrême politisation actuelle, Mémoire d'un saccage tombe à pic pour rappeler qu'il n'y a pas que Bush dans la vie. Il y aussi l'Amérique du Sud, et l'Argentine en l'occurence, dont le bilan général est, à l'aube du nouveau siècle, franchement désastreux. Pour mieux expliquer l'ampleur du désastre : Fernando Solanas nous livre une oeuvre à son image, celle d'un des rares cinéastes actuels dont le travail avance avec un engagement politique actif de député et de protestataire, lui ayant déjà attiré de gros ennuis. Ainsi, Mémoire d'un saccage est un croisement entre documentaire et film d'auteur, assez proche du Fahrenheit 9/11 de M. Moore (l'humour en moins), avec lequel il partage surtout une subjectivité pamphlétaire entièrement revendiquée. Dans sa ligne de mire : l'ex-président Carlos Menem et son ministre de l'économie Cavallo, donnés comme principaux responsables d'une politique, ironiquement appelée "miracle argentin", ayant mené un pays à l'immense potentiel naturel au bord du gouffre social. Comme Menem n'est plus au pouvoir et que l'actuel président, N. Kirchner, recueille plutôt les sondages de Solanas, le long-métrage tient plus du constat, dressé en dix points (donc sous la forme d'un réquisitoire), alternant les franches accusations et une exposition un peu plus posée des faits. Pour bien faire passer son message, le cinéaste martèle aussi l'écran de slogans chocs, destinés à souligner la corruption d'un régime particulièrement cynique. Et il est vrai que le bilan est accablant, mélangeant un libéralisme poussé aux dernières limites avec une vision singulière de l'Etat, assumant quantité de dettes et de problèmes qui devraient plutôt revenir aux grandes banques internationales qu'à un peuple dans un dénuement alarmant. Pour le réalisateur, Menem, De La Rua et les autres furent en fait les laquais du FMI et des corporations étrangères, faisant passer les intérêts de ces derniers avant ceux de leurs citoyens électeurs.Si le film, grâce à des images choquantes et un sérieux solennel, semble de prime abord plus digne de confiance que le manichéisme évident d'un Moore, les méthodes de Solanas peuvent énerver. Notamment sa propension à commencer chaque point par de violentes accusations, avant d'expliquer, parfois succinctement, les faits justifiant ses diatribes. Certaines démonstrations peuvent ainsi, au milieu des insultes et réprimandes, sembler un peu incomplètes par manque de précision. Mais, ces défauts mineurs ne nuisent pas à la force indéniable d'un film-plaidoyer particulièrement déprimant, se concluant néanmoins par une note d'espoir bienvenue, sur un peuple ayant finalement, bien qu'un peu tard, pris son destin en mains.
© LES FICHES DU CINEMA 2004
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