Noble art (2003) Pascal Deux

Pays de productionFrance
Sortie en France01 septembre 2004
Durée80 mn
DistributeurTadrart Films (source : ADRC)
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Générique technique

RéalisateurPascal Deux
ScénaristePascal Deux
Société de production Buddy Movies
Producteur déléguéPascal Deux
Directeur de productionChristine Renaud
Distributeur d'origine Tadrart Films
Directeur de la photographiePascal Deux
Ingénieur du sonJean-Michel Chauvet
Ingénieur du sonMichel Desrois
Ingénieur du sonGaël Sicot
MixeurJoël Rangon
MonteurAnny Danché

générique artistique

Fabrice Benichou(dans son propre rôle)

Bibliographie

Synopsis

Noble art n'est pas un documentaire sur la boxe en général mais sur un boxeur en particulier, au parcours aussi banal qu'exceptionnel. Banal parce que, comme ceux qui connaissent une fulgurante ascension couplée avec une grande médiatisation, la chute en a été plus rude : retraite anticipée, argent mal géré. Exceptionnel parce qu'il s'agit de Fabrice Bénichou, boxeur français plusieurs fois champion du Monde et d'Europe, petit prodige du milieu, dont le charisme a sensibilisé autant le grand public que les journalistes. Mais ce n'est pas non plus un documentaire sur un sportif au sommet de sa carrière, au plus fort de sa forme et de ses capacités que nous propose Pascal Deux. En effet, celui-ci a compris qu'il est bien moins convenu de filmer l'homme à nu, pris dans le filet de ses interrogations, fragile, sans la carapace un peu trop lisse de la "star". C'est donc assez médusé que le spectateur découvre au fur et à mesure un homme dont l'envie de boxer s'effrite à la moindre rafale de doute, de peur. Et on se rend compte que tous les boxeurs ne sont pas des gros durs comme le veut le cliché répandu, et comme le fait croire Bénichou lui-même lorsqu'il monte sur le ring. Car le ring devient alors une scène, l'entraîneur, un directeur d'acteur, les vestiaires, les coulisses d'un théâtre enflammé. De la représentation pure, un personnage monté de toutes pièces pour répondre au désir du public, des caméras et des projecteurs qui transforment en super-héros cet homme à la physionomie parfaite pour le rôle, mais auquel il manque fondamentalement l'essentiel : la confiance et la volonté. Alternant des entretiens cadrés avec l'entraîneur Jean Molina, le manager Michel Pisaneschi, le journaliste Michel Chemin et des scènes prises sur le vif dans la salle d'entraînement, dans les vestiaires avant et après combat, sur le ring, le film suit dans ses rituels le quotidien d'un boxeur qui décide de reprendre les combats après son retrait du milieu. Au plus proche de son sujet, le réalisateur donne à voir une intimité professionnelle qui ne s'aventure jamais dans la vie privée et pourtant colle au plus près des états d'âme et des bleus de Fabrice, comme autant de blessures physiques et morales. Et si on déplore un montage qui ne donne pas à voir les enjeux des combats, des mouvements de caméra trop confus, une image grossière et un son parfois saturé, ce documentaire fascine par ses personnages et la relation qui les unit (le trio formé par le boxeur, l'entraîneur et le manager est scotchant). On sort ému de ce film réaliste et vivant,avec l'impression d'avoir côtoyé un temps Fabrice Bénichou, comme un ami.|#|#
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