La Carotte et le bâton (2004) Stéphane Arnoux

Pays de productionFrance
Sortie en France09 février 2005
Durée74 mn
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Générique technique

RéalisateurStéphane Arnoux
Assistant réalisateurSophie Jayez
ScénaristeStéphane Arnoux
Société de production Tact Productions (Montreuil)
Société de production Phinéas Production
ProducteurNezha Cohen
Distributeur d'origine K-Films (Paris)
Compositeur de la musique originaleBernard Lubat
Compositeur de la musique originale Les Têtes Raides
Compositeur de la musique originaleMichel Lauwers
Compositeur de la musique originale CRROCS - Comité Républicain Résistant d'Organisation et de Combat Social

générique artistique

Samuel Churin(dans son propre rôle)
Eléonora Rossi(dans son propre rôle)
Ralph Balez(dans son propre rôle)
Vincent Mermé(dans son propre rôle)
Jack Ralite(dans son propre rôle)
Michel Tubiana(dans son propre rôle)
Jean-Louis Laville(dans son propre rôle)
Yves Clot(dans son propre rôle)
Patrick Ailloux(dans son propre rôle)
Patrick Pelloux(dans son propre rôle)
Catherine Cofiné(dans son propre rôle)
Marc Delepouve(dans son propre rôle)
José Bové(dans son propre rôle)

Bibliographie

Synopsis

Le film commence très bien, avec une parodie du Chant des partisans transformé en Chant des courtisans. Dès lors, le ton est donné : il s'agit d'un film engagé, d'un film partisan. Le jeune réalisateur du film, Stéphane Arnoux (28 ans), dont c'est le premier long métrage documentaire, veut répondre à un besoin précis : "Il s'agit de porter un regard cinématographique sur ce qui arrive, pas seulement au cinéma ou à la culture, mais à notre société". Il appelle de ses voeux une prise de conscience collective, qui lui semble s'être illustrée par les mouvements sociaux de 2003 et 2004. Il précise : "Ce film est une façon de contribuer à cet effort nécessaire, pour porter le débat plus loin, avec les citoyens". Il divise son opus en trois parties. La première : La Nouvelle société aborde plusieurs thèmes : la culture, la recherche, l'éducation, la santé, les droits sociaux, la société. Le tout est illustré par des images de manifestations, qui constituent le principal intérêt de La Carotte et le bâton. Car, sans ce film, ces manifestations auraient déjà disparu des mémoires, ou même n'y auraient jamais eu leur place, excepté pour les participants. Et encore, ceux-ci sont très souvent comme Fabrice del Dongo à Waterloo : ils ne comprennent pas grand-chose à l'action. Les intervenants sont assez divers, mais il ne s'agit jamais de responsables politiques ou syndicaux : même le sénateur communiste Jack Ralite n'apparaît pas en tant que responsable du Parti mais en tant qu'homme politique à l'origine des États généraux de la culture. Les autres intervenants sont des gens de la base, et ce sont souvent les plus sympathiques, tels ce bibliothécaire en CDD ou même le doctorant en psychologie sociale de Paris X. La seconde partie : "La Refondation sociale" et la troisième : "Agir ensemble ? contre quoi ?" sont beaucoup plus politiques : lutte contre le libéralisme et le marché. Un marché qui a dénaturé le programme du Conseil national de la résistance, et a vidé de son sens le mot "citoyen". L'absence de responsables politiques ou syndicaux (hormis l'inévitable José Bové) est représentative de ces mouvements des intermittents du spectacle et des chercheurs qui allaient prendre la relève de la grande mobilisation du secteur public, des enseignants surtout, contre les retraites. Cette absence volontaire traduit bien le caractère activiste de ces mouvements et la faible réflexion politique et idéologique de cette période. Il faut souhaiter que ce film qui appelle le débat accède à la distribution militante.
© LES FICHES DU CINEMA 2005
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