Les Métamorphoses du choeur (2003) Marie-Claude Treilhou

Pays de productionFrance
Sortie en France02 février 2005
Durée98 mn
>> Rechercher "Les Métamorphoses du choeur" dans le catalogue Ciné-Ressources
imprimer

Générique technique

RéalisateurMarie-Claude Treilhou
ScénaristeMarie-Claude Treilhou
Société de production Les Films d'Ici (Paris)
Coproduction Yumi Productions (Paris)
ProducteurRichard Copans
Directeur de la photographiePierre Stoeber
Ingénieur du sonYves Zlotnicka
Compositeur de la musique originaleMarc-Antoine Charpentier
Compositeur de la musique préexistanteJoseph Haydn
MonteurKhadicha Bariha

générique artistique

Bibliographie

Synopsis

C'est au sein du Conservatoire de musique du XIIIe arrondissement de Paris que se réunissent une fois par semaine trente enfants, vingt adolescents et cinquante adultes sous la direction de Claire Marchand, chef de choeur, pour répéter les oeuvres qu'ils produiront dans une église un soir de décembre. De tous ces participants amateurs, d'horizons sociaux et de niveau musical variés, nous ne saurons rien, hormis ce qui les lie indissolublement au-delà de leurs professions : la passion du chant et la volonté d'offrir in fine à leur chef de choeur un résultat digne de son énergie, de son exigence et de sa subtile pédagogie. Pas de discours, de voix off, ou d'entretien dans ce documentaire qui nous plonge au coeur même du travail pas à pas d'un choeur en répétition, du déchiffrage du texte et des partitions au concert public. Malgré la difficulté de donner cohésion et véritable qualité artistique à un groupe aussi hétérogène en un temps si court, C. Marchand ne sacrifie jamais à la facilité. Son programme en témoigne : les Vêpres pour les Saints Innocents de Haydn et la Messe de Minuit de M-A. Charpentier. Aidée par d'autres pédagogues musiciens (qui prennent en main, par petits groupes, les uns et les autres pour un travail sur le souffle et la gestuelle), assistée d'une pianiste aussi charmante qu'efficace, C. Marchand avance, précise mais pas tatillonne, ferme mais jamais cassante, patiente avant tout, vers la conception raffinée et exigeante qu'elle a de son art. Dotée d'un sens aigu de la transmission, de très hautes qualités musicales et d'une fort belle voix, cette jeune femme, à l'apparence archinaturelle de cheftaine, saine et toute simple, distille son savoir et insuffle sa vitalité avec une bonne humeur étonnament constante. S'adaptant à ses auditoires, privilégiant une limpidité qui bénéficie à l'oeuvre, C. Marchand ne cède jamais à l'agacement et encore moins aux cris. Sous nos yeux, le puzzle se met peu à peu en place, jusqu'à l'intervention de l'orchestre, que Claire dirige avec le même talent que le choeur. On est d'autant plus effondré pour elle quand, le soir de la générale, une quasi cacophonie s'installe. Un instant atterrée, mais pas découragée, elle annonce : "Nous avons perdu 80% du travail effectué mais nous allons les retrouver". Et le soir du concert, effectivement, tous, choristes de tous âges, orchestre et chef, donneront le meilleur. La caméra de M-C. Treilhou, réalisatrice singulière, s'est mise au service de son sujet. Avec un respect et une discrétion en dépit d'un parti pris à première vue austère, elle rend un bel hommage, au-delà de la personnalité exemplaire de C. Marchand, à tous les chefs de choeur dévoués à leur art.
© LES FICHES DU CINEMA 2005
Logo

Exploitation