Mahaleo (2004) César Paes, Raymond Rajaonarivelo

Pays de productionFrance
Sortie en France16 mars 2005
Durée98 mn
DistributeurShellac (source : ADRC)
>> Rechercher "Mahaleo" dans le catalogue Ciné-Ressources
imprimer

Générique technique

RéalisateurCésar Paes
RéalisateurRaymond Rajaonarivelo
ScénaristeRaymond Rajaonarivelo
ScénaristeCésar Paes
ScénaristeMarie-Clémence Paes
Société de production Laterit Productions (Paris)
Société de production Arte France Cinéma
Société de production Cobra Films (Bruxelles)
Société de production RTBF - Radio Télévision Belge Francophone
ProducteurMarie-Clémence Paes
Producteur associéAnne Deligne
Distributeur d'origine Shellac Distribution
Directeur de la photographieCésar Paes
Directeur de la photographieRaymond Rajaonarivelo
Ingénieur du sonEric Bouillon
Ingénieur du sonBruno Hoff-Blanc
Ingénieur du sonAndry Ranoarivony
MixeurChristophe Couget-Moreno
Compositeur de la musique originale Mahaleo
MonteurAgnès Contensou

générique artistique

Bibliographie

Synopsis

Mahaleo, cékoidon ? Un documentaire de Paes et Rajaonarivelo. Mais encore ? Le mot malgache pour dire "libre, indépendant, autonome". Et ? Un groupe fameux de "protest song" né dans le contexte politique de 1972, quand une révolte estudiantine avait ouvert une brèche dans le régime néo-colonial, provoquant sa chute et ouvrant la voie au "socialisme démocratique". Ah ! S'ouvrant sur des images d'archive, le documentaire se prolonge par une captation du Madagascar d'aujourd'hui. Le montage est libre, aéré, la caméra saisit l'animation des rues avec pour fond sonore une interview des musiciens à la radio locale et des extraits de chansons. Les voix off ne sont pas un commentaire redondant des images (cet écueil est évité) mais du coup l'attention du spectateur est partagée entre la vision (in) et l'écoute (off), et perd la portée subversive et poétique des textes. Car ce groupe, composé de sept musiciens, s'il n'est pas parvenu à nos oreilles occidentales, est pourtant star à Madagascar, où pas une génération n'a échappé à leurs mélodies chaleureuses et populaires. L'état de la vie à Madagascar, les "Mahaleo" sont bien placés pour en parler puisqu'ils ont tous un métier principal qui oeuvre à la santé du pays, qu'elle soit politique, sociale ou physique. L'un est médecin, l'autre chirurgien, un autre sociologue, il y a même un député et des agriculteurs... Tous se sont rencontrés à l'école primaire ou au lycée. Ils sont frères, amis, habitants d'un même pays et fidèles à leur peuple. La tour d'ivoire du show-business, ce n'est pas leur truc. Ils préfèrent cette double vie qui nourrit leur musique. Un à un, ils témoignent, chacun filmé dans son cadre professionnel, d'un engagement concret dans le développement du pays, d'un devoir de faire entendre ses revendications. Car la fin de la dictature n'a pas éliminé tous les problèmes : délinquance, hygiène, maladies, approvisionnement en eau, défense de l'environnement. Et malgré les divergences d'opinions et d'aspirations entre les membres, la reformation du groupe, trente ans après son avènement, pour un concert en plein air, est un événement festif d'unité nationale, générationnelle. Le peuple est réuni sous un soleil sec, mais pas desséché, galvanisé par la puissance de révolte de ces chants qu'ils se sont appropriés depuis longtemps. Sur toutes les lèvres, les paroles sont articulées, murmurées ou clamées. Comme lorsqu'un groupe de jeunes adresse une chanson contestataire directement aux forces de l'ordre, postées sous leur nez et qui peinent à cacher leur amusement : sous leur costume de surveillance qui les démarque, la musique les intègre à la foule. Eux aussi profitent du concert, eux aussi rêvent d'un avenir meilleur.
© LES FICHES DU CINEMA 2005
Logo

Exploitation