The Take (2004) Avi Lewis

The Take

Pays de productionCanada
Sortie en France27 avril 2005
Durée87 mn
DistributeurDiaphana pour MK2 (source : ADRC)
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Générique technique

RéalisateurAvi Lewis
ScénaristeNaomi Klein
Société de production Barna-Alper Productions (Toronto)
Société de production Klein-Lewis Productions (Toronto)
Coproduction NFB - The National Film Board of Canada (Ottawa)
Producteur exécutifLaszlo Barna
Distributeur d'origine MK2 Diffusion (Paris)
Directeur de la photographieMark Ellam
Ingénieur du sonJason Milligan
Compositeur de la musique originaleDavid Wall
MonteurRicardo Acosta

générique artistique

Bibliographie

Synopsis

L'Argentine a été, pendant des années, le lieu d'expérimentation des théories capitalistes du Fond Monétaire International... Ce qui a conduit à la crise sans précédent qui a secoué le pays en 2001. Plusieurs chefs d'entreprise, face à la situation, ont préféré fermer les usines afin de faire rapidement sortir les capitaux du pays. Dans la rue, la population se révolte contre le gouvernement en place. Le Président démissionne. En trois semaines, cinq autres vont se succéder à la tête de l'État. Face au drame, des ouvriers se mobilisent. Les couturières de l'usine Brukman ou les employés de l'usine de céramique Zanon prennent l'usine, décident de l'administrer et remettent les machines en route. La bataille juridique s'engage afin de faire reconnaître aux travailleurs le droit de disposer de leur outil de travail. La répression est parfois impitoyable, la police tirant sur les manifestants. Les expulsions sont suivies de mouvements de solidarité, et souvent les juges cèdent à la pression de la rue. Pour leur premier film, les journalistes Avi Lewis et Naomi Klein ont suivi la "récupération" de l'usine automobile Forja San Martin par les ouvriers, et leur découverte de la démocratie participative, de l'autogestion, et des assemblées où chaque salarié a le même pouvoir décisionnaire. Ils s'attachent à expliquer en parallèle la situation économique et politique du pays à la veille des élections où le redoutable Carlos Menem vient de refaire surface...Il gagne le premier tour avant de démissionner pour le second ! Le spectateur suit les péripéties avec surprise et un intérêt croissant. C'est sans doute une des qualités du film. Outre le sérieux du propos, il y règne un véritable suspense qui se noue tout au long de la campagne pour les présidentielles et les résultats du premier puis du second tour. Un suspense poignant, alors que l'on suit le parcours de ces ouvriers qui démarchent, nouent des contacts, s'organisent et luttent en attendant la décision du juge. Des images chocs appuient une démonstration sans faille. Nous voici au coeur d'une manifestation, quand les forces de l'ordre attaquent les ouvrières de Brukman. Surtout, nous accompagnons Freddy Espinosa, le président de la coopérative des ouvriers de la Forja, qui fait face au système tout entier, avec ses moments de doute et d'euphorie. A travers ce documentaire s'élabore donc un vrai projet économique qui refuse de se calquer sur le modèle international, et propose une alternative au turbo-capitalisme. Naomi Klein, égérie du mouvement altermondialiste depuis la parution de son essai choc No Logo en 2001, sur l'hégémonie des grandes marques, confirme ainsi, sur grand écran cette fois, que son combat contre la globalisation économique a toutes les raisons d'exister.
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