Melancholian kolme huonetta (2004) Pirjo Honkasalo

Les Trois chambres de la mélancolie

Pays de productionFinlande ; Danemark ; Allemagne ; Suède
Sortie en France20 avril 2005
Procédé image35 mm - Couleur
Durée106 mn
>> Rechercher "Melancholian kolme huonetta" dans le catalogue Ciné-Ressources
imprimer

Générique technique

RéalisateurPirjo Honkasalo
Assistant réalisateurMarita Hällfors
ScénaristePirjo Honkasalo
Société de production Oy Millennium Film (Nurmes)
Coproduction Lisbet Gabrielsson Film AB (Saltsjo-Boo)
Coproduction Magic Hour Films ApS (København)
Coproduction Ma.Ja.de. Filmproduktions GmbH (Berlin ; Leipzig)
ProducteurKristiina Pervilä
CoproducteurLisbet Gabrielsson
CoproducteurLise Lense-Møller
CoproducteurHeino Deckert
Producteur associéIlkka Vehkalahti
Producteur associéMartin Pieper
Producteur associéBjörn Arvas
Distributeur d'origine Océan Films (Paris)
Directeur de la photographiePirjo Honkasalo
Ingénieur du sonMart Otsa
Ingénieur du sonKristiina Pervilä
Ingénieur du sonJaak Elling
MixeurOlli Pärnänen
Compositeur de la musique originaleSanna Salmenkallio
MonteurNiels Pagh Andersen
MonteurPirjo Honkasalo

générique artistique

Bibliographie

Synopsis

1. Nostalgie. Près de Saint-Petersbourg, il est une île où se dresse l'Académie militaire de Kronstadt. Nous sommes en Russie et les jeunes recrues sont pour la plupart des orphelins ou des enfants de familles démunies. Soumis à une discipline de fer, ces jeunes garçons sont destinés à être les héros de l'armée russe, ceux qui iront "casser du tchétchène" à la demande de Vladimir Poutine. Ces futurs héros de la Russie moderne sont traqués par la caméra au long des couloirs des bâtiments militaires, suivis pendant l'entraînement, les revues et l'appel du matin. Sur les écrans de télévision, on peut voir les images de la prise d'otages d'octobre 2002 dans un théâtre de Moscou par un groupe de rebelles tchétchènes. Dès l'abord, la réalisatrice nous impose son rythme lent, où l'observation silencieuse va peu à peu esquisser un discours, révéler un engagement. Tout le film va dresser un portrait froid de la guerre... sans une seule image de guerre. |#2. Respiration. La deuxième chambre nous plonge, dans un noir et blanc saisissant, au coeur d'une ville détruite : Grozny, capitale de la République de Tchétchénie, en conflit depuis 1994 avec la puissante Russie. Une femme vient recueillir les enfants de la ville. Nous la suivons qui entre dans un appartement éventré où une femme agonise, empoisonnée au pétrole. Elle ne peut plus s'occuper de ses trois enfants. Ils vont être emmenés hors de la ville, loin de la guerre. Le désespoir des enfants au moment de l'adieu à la mère déploie une grande charge émotionnelle. |#3. Souvenir. La troisième chambre se situe en Ingouchie (république frontalière de la Tchétchénie) dans le camp de réfugiés de Hadizhat où se retrouvent les enfants. La couleur est revenue sur l'écran mais ce sont toujours le même silence, la même incompréhension, le même fatalisme dans les yeux de ces enfants. Et longtemps nous garderons le souvenir de ces petits, hurlant à l'approche d'un hélicoptère, comme s'il ranimait un souvenir insupportable. Née à Helsinki en 1947, Pirjo Honkasalo filme elle-même tous ses documentaires. Elle est l'auteur de trois fictions et de quatre documentaires ainsi que de nombreux téléfilms. |#Les Trois chambres de la mélancolie a remporté deux prix lors du 61e Festival de Venise, dont le Human Rights Network Award. Aujourd'hui, la guerre continue en Tchétchénie. Après la prise d'otages dans une école de Beslan en Ossétie du Nord en septembre 2004 qui s'était soldée par une tuerie (due à l'assaut des forces russes comme à Moscou), les forces de sécurité russes ont attaqué, en février 2005, un immeuble où étaient retranchés des islamistes présumés dans le Caucase Nord. Bilan : pas un seul survivant.
© LES FICHES DU CINEMA 2005
Logo

Exploitation