Shadowing the Third Man (2004) Frederick Baker

Shadowing the third man

Pays de productionGrande-Bretagne
Sortie en France25 mai 2005
Durée95 mn
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Générique technique

RéalisateurFrederick Baker
Société de production StudioCanal
Producteur déléguéLucie Conrad
Producteur exécutifAvril MacRory
Distributeur d'origine Carlotta Films (Paris)
Directeur de la photographieAlexander Boboschewski
Directeur de la photographieRichard Numeroff
CadreurVaughan Mathews
Ingénieur du sonGünther Tuppinger

générique artistique

Guy Hamilton(dans son propre rôle)
Angela Allen(dans son propre rôle)
Gino Wimmer(dans son propre rôle)

Bibliographie

Synopsis

Récemment, dans une émission de télévision, Jeanne Moreau citait Le Troisième homme comme étant l'un de ses plus grands moments de cinéma, et parlait de sa fascination pour cette chasse à l'ombre. Shadowing the third man ("to shadow" signifie devenir l'ombre de sa proie) tente le pari de partir à la recherche de ce fantôme. Le personnage insaisissable que représente Orson Welles (Harry Lime), mais aussi la difficulté qu'ont eu Alexander Korda (producteur du film) et Carol Reed (metteur en scène) à pister un Welles, qui a passé quelque temps à jouer au chat et à la souris, entre Rome et Paris, avec eux. Le titre du film est donc une belle trouvaille qui traduit bien la démarche d'un documentaire jouant sur deux tableaux : d'une part une enquête sur les conditions de tournage du Troisième homme, et d'autre part une quête du double d'Orson Welles qu'est Harry Lime dans le film (personnage mystérieux que recherche Joseph Cotten pendant toute l'histoire). Ce documentaire prend, en effet, toute sa dimension dans son effort pour replacer le film dans le contexte de son tournage, c'est-à-dire Vienne en 1948, ville divisée en quatre parties, chacune dirigée par l'une des quatre grandes puissances mondiales. Il parvient aussi à nous expliquer le problème qu'a pu poser un David O'Selznick sous l'emprise de la benzédrine, producteur de talent mais quelque peu tyrannique qui voulait un droit de regard sur le film en échange de sa distribution exclusive aux États-Unis. Il nous parle de ces fameux mémos incessants, que plus personne ne lisait sur le plateau, accordant plus d'importance aux propos parcimonieux mais judicieux d'Alexander Korda. Ajoutons à cela les anecdotes humoristiques de Guy Hamilton, premier assistant réalisateur sur le film (qui s'est ensuite illustré en réalisant quelques James Bond), et nous pouvons dire que nous passons un fort bon moment, ponctué d'anecdotes réjouissantes. Comment en l'absence de Welles ont été utilisées les ombres sur les murs, créées par Hamilton et autres doublures. Les petits trucs pour que le chat reste bien aux pieds d'Harry Lime lors de son introduction réelle dans le film. Apprendre, enfin, que Carol Reed a été obligé de reprendre le montage de son film après l'incendie de sa salle de montage ne fait que rajouter à la mythologie du Troisième homme. Reste tout de même un bémol : pourquoi avoir ainsi utilisé à outrance les surimpressions d'extraits du film sur des murs, des verres, des plaques d'égouts... Si l'idée n'est pas mauvaise en soi, elle finit par alourdir un documentaire qui n'en demandait pas tant. La sobriété est mère de toutes les richesses, dit-on. Enfin, pour les grands amateurs du film, il faut savoir qu'il existe des visites guidées du Vienne du Troisième homme, égouts compris.
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