Dans le sillon du juge sans robe (2004) Mika Gianotti

Pays de productionFrance
Sortie en France24 août 2005
Procédé image35 mm - Couleur
Durée90 mn
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Générique technique

RéalisateurMika Gianotti
Société de production Jakaranda Productions
Distributeur d'origine Zarafa Films
Directeur de la photographieAnne Galland
Ingénieur du sonDominique Dallemagne
Compositeur de la musique originaleChristophe Defays
Compositeur de la musique originaleOlivier Defays
MonteurElisabeth Moulinier

générique artistique

Marie-Françoise Lebon-Blanchard(dans son propre rôle)
Madeleine Pelletier(dans son propre rôle)

Bibliographie

Synopsis

A croire que le documentaire sur la justice a le vent en poupe. Mika Gianotti, dans le sillage de Raymond Depardon, qui s'intéressait à des délits mineurs dans 10e chambre, instants d'audiences, réalise un documentaire sur la conciliation de justice. Pendant un an, la réalisatrice, passionnée par les questions que pose la justice, garante des libertés et de la liberté tout court, a filmé des audiences civiles et des conciliations au sein du tribunal d'instance du 14e arrondissement de Paris. Elle a ainsi suivi, au coeur de leur travail, Marie-Françoise Lebon-Blanchard, juge d'instance et vice-présidente du tribunal du 14e, et Madeleine Pelletier, conciliatrice de justice bénévole, ancienne magistrate, et "ex-Dame de fer de la lutte anti-drogue". Nous découvrons donc deux femmes de générations différentes, mais toutes deux passionnées, qui travaillent ensemble pour que le principe de conciliation se développe au sein d'autres tribunaux. Le métier de Madeleine consiste à trouver un compromis entre les différentes parties civiles, avant et jusqu'au début de l'audience, afin d'éviter le jugement du tribunal d'instance, considéré souvent comme radical et inégal. Malgré la bonne volonté et les efforts de Madeleine, il y a toujours des personnes qui refusent la conciliation et préfèrent aller en jugement, souvent à tort. C'est l'humanité et la détermination de ces deux femmes qui ont séduit la réalisatrice, et qui séduisent à leur tour le spectateur. Tout au long de ce documentaire découpé en quatre actes (1 - Le principe de la conciliation, 2 - Deux semaines avant l'audience, tentative de conciliation, 3 - Le jour de l'audience, dernière tentative, 4 - Le dénouement), les deux femmes défendent les avantages de cette pratique, et montrent que, comme le disait Victor Hugo, "au-dessus de la justice il y a l'équité". La réalisatrice filme au plus près les deux femmes, à l'écoute de toutes les victimes d'aléas du quotidien (problèmes de voisinage, problèmes de placements boursiers, litiges avec un magasin...). Certaines n'hésitent pas, d'ailleurs, sans avoir peur de la caméra ni du ridicule, à raconter leurs histoires, ce qui peut amener des situations de temps en temps comiques ou dramatiques. Bien que le film soit parfois un peu long, en suivant les parties civiles du début à la fin, la réalisatrice réussit à retenir notre attention, car notre curiosité (malsaine ?) nous pousse à attendre jusqu'au bout le dénouement de toutes ces querelles. Il est donc possible que le documentaire fonctionne en flattant notre voyeurisme, mais il est tout aussi possible qu'il soit apte à susciter une réflexion.
© LES FICHES DU CINEMA 2005
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