Un monde moderne (2004) Sabrina Malek, Arnaud Soulier

Pays de productionFrance
Sortie en France07 septembre 2005
Procédé image35 mm - Couleur
Durée84 mn
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Générique technique

RéalisateurSabrina Malek
RéalisateurArnaud Soulier
Société de production VLR Productions
Société de production Les Films de Mars
Coproduction Berbère Radio Télévision
Coproduction Cityzen Télévision
Distributeur d'origine Les Films de Mars
Directeur de la photographieArnaud Soulier
Ingénieur du sonSabrina Malek
MixeurJean-Marc Schick
MonteurEmmanuelle Legendre

générique artistique

Bibliographie

Synopsis

Souvenez-vous, il y a quelques années, du scandale de la passerelle de Saint-Nazaire ! Pour mémoire : pendant une journée ouverte au public, une passerelle permettant l'accès au luxueux paquebot en construction, sur les Chantiers de l'Atlantique, s'était effondrée. Les médias s'en émurent immédiatement, surtout lorsqu'ils découvrirent avec stupeur qu'absolument toutes les consignes de sécurité étaient allègrement bafouées par la société Cofidis, principalement pour des raisons économiques. Ce célèbre épisode est central dans l'histoire des Chantiers de l'Atlantique et de la très controversée construction du "Queen Mary 2", mais Un monde moderne, documentaire portant précisément sur ces fameux chantiers, n'y fait pourtant qu'une allusion discrète. Manière de dire, sans nier l'horreur de l'événement, qu'il y a aussi beaucoup d'autres choses oubliées à dénoncer dans ce projet au mercantilisme atteignant des proportions délirantes. Regarder Un monde moderne équivaut à partager un trajet hasardeux avec ses auteurs, Sabrina Malek et Arnaud Soulier. En effet, ce long métrage constitue une expérience filmique assez rare : un vrai "work in progress", où des documentaristes acceptent de s'emparer d'un sujet absolument sans savoir où cela les mènera. En fait, ils ont tout simplement choisi de braquer leurs caméras, pendant une bonne durée, sur le chantier du "Queen Mary 2". Puis, ils ont pris ce qui venait, dévoilant progressivement des méthodes et des combines, les surprenant peut-être autant que nous. D'où l'ironie de la tornade médiatique ayant suivi l'incident de la passerelle, conduisant tout le monde à s'intéresser à un monde auquel les deux cinéastes se consacraient depuis un moment. Lentement, un fil rouge se dessine : les méthodes employées par la direction pour morceler un monde du travail et une solidarité déjà bien mal en point. Le film fait défiler portraits et interviews, établit parfois grâce au montage certains rapports éloignés, mais reste relativement peu manipulateur. Il laisse surtout certains des participants s'expliquer longuement sur des arnaques diverses et honteuses, démontant avec précision, et moult détails, un système d'une froideur et d'une logique implacable. Le résultat est une oeuvre poignante, peinant d'abord un peu à trouver son sujet, mais qui se révèle passionnante une fois ce cap passé. L'intervention brève des grands médias ne fait que rendre plus ironique le peu d'intérêt porté par ailleurs par ces derniers à un chantier où ont cours des méthodes d'un cynisme effarant.
© LES FICHES DU CINEMA 2005
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