Synopsis
Fin 1966, Georges Figon est retrouvé mort dans son petit studio de la rue des Renaudes. Suicide ou assassinat politique ? Quelques mois plus tôt, Figon sort de prison. A la fois fils de bonne famille et repris de justice, il est proche des intellectuels du Flore et du monde politique. Il s'essaie à divers métiers, vivote entre plusieurs logements, s'entiche d'une jeune comédienne et ment à tout va, attiré par l'appât du gain. Jusqu'à ce que ses amis du "milieu" le mettent en contact avec un homme qui lui propose une affaire : produire un film sur la décolonisation, pour lequel Mehdi Ben Barka, farouche opposant d'Hassan II et dirigeant de l'Union nationale des forces populaires au Maroc, servirait de conseiller. Il embarque dans l'aventure Marguerite Duras et le cinéaste Georges Franju, excités par l'ambition du projet. Un rendez-vous de travail est fixé à la brasserie Lipp. Le piège se referme alors : Ben Barka est emmené par deux policiers, et se fait tuer. Figon a servi de masque au complot organisé par les services secrets français et marocains pour éliminer celui qui les gênait. Le procès s'ouvre. Figon vend son témoignage à l'
Express. Sous le titre
J'ai vu tuer Ben Barka, il révèle les dessous de l'enlèvement. L'article fait l'effet d'une bombe. Quelques semaines plus tard, le cadavre de Figon est découvert. L'enquête, contestée, conclut au suicide.
© LES FICHES DU CINEMA 2005